Le président nigérian Muhammadu Buhari a été convoqué par le Parlement à propos des mesures qu’il a prises pour lutter contre la violence grandissante dans le centre du pays.

La Chambre basse du Parlement nigérian a décidé mercredi de convoquer le président Muhammadu Buhari «afin qu’il réponde à des questions pertinentes sur ce que l’Exécutif fait pour mettre un terme définitif à la série de meurtres dans différents Etats de notre fédération», a annoncé sur Twitter le président de la Chambre, Yakubu Dogara.

Les députés nigérians ont également adopté une motion de censure contre les chefs de service et les conseillers en sécurité du président, et ont demandé leur remplacement, a ajouté Dogara. Selon lui, le Parlement, qui dépend de ses électeurs, «ne peut pas continuer à regarder son peuple se faire tuer de sang froid».

Le centre du Nigeria est en proie depuis des mois à de violents affrontement entre les agriculteurs autochtones chrétiens et les éleveurs peuls nomades, en majorité musulmans. Le dernier drame remonte à mardi dernier, lorsqu’une trentaine d’hommes armés a attaqué une église dans l’Etat de Benue, tuant deux prêtres et 16 fidèles en pleine cérémonie funéraire.