Le gouvernement ivoirien dément sa présence à l'inauguration de la nouvelle ambassade américaine à Jérusalem et réaffirme sa position concernant le conflit israélo-palestinien. Explications.

La Côte d'Ivoire a réagi à un article du quotidien israélien Haaretz, paru le 14 mai, et selon lequel le pays ouest-africain fait partie de ceux qui devaient participer à l'inauguration de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem. Dans un communiqué publié ce même lundi, le ministère des Affaires étrangères de la Côte d'Ivoire dément cette information: "Notre pays n'a pas pris part à cette cérémonie et (...) la position de la Côte d'Ivoire sur le statut de Jérusalem n'a pas varié", souligne le communiqué.

La décision de la Côte d'Ivoire de ne pas être présente lundi à Jérusalem "est en cohérence avec le vote qu'elle a émis, le jeudi 21 décembre à l'Assemblée générale des Nations Unies, relatif au statut de Jérusalem", poursuit le ministère. Et d'ajouter que la Côte d'Ivoire, qui est membre non permanent du Conseil de sécurité jusqu'en 2019, "entend exécuter son mandat conformément à ses idéaux de promotion de la paix et du dialogue".

Le pays réaffirme ainsi sa position inchangée concernant le conflit israélo-palestinien, c'est-à-dire, "en faveur de deux Etats, israélien et palestinien, vivant côte à côte, en paix et en sécurité". Dans cette lignée, le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara a reçu lundi à Abidjan la lettre de créance du nouvel ambassadeur de la Palestine en Côte d'Ivoire, Abdal Karim Ewaida, ainsi que celles de ses homologues ukrainien, pakistanais, indonésien et koweïtien.

Des manifestations ont éclaté à la frontière de la bande de Gaza entre les soldats israéliens et des Palestiniens qui protestaient contre l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem. 58 Palestiniens ont été tués et 2 400 autres ont été blessés dans les heurts, faisant de cette journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de l’été 2014.

A l’instar de la Côte d’Ivoire, d’autres pays ont réagi. La Turquie et l’Afrique du sud, en particulier, ont rappelé leurs ambassadeurs en Israël, tandis que d’autres comme la France ont condamné les violences de l’armée israélienne.