Sept personnes ont été tuées et onze autres blessées dans une attaque perpétrée dans la nuit de dimanche à lundi dans un village du Kasaï, au centre de la République démocratique du Congo, a fait savoir un responsable local.

"Des hommes armés proches du chef de groupement Kalamba Dilondo ont fait incursion cette nuit dans le village de Matopolo et ont tué sept personnes à l'aide des fusils de chasse calibre 12", a indiqué l'administrateur du territoire de Mweka, Jacob Pembelongo, dans une déclaration à la presse.

"Toutes les personnes tuées sont de la communauté des Mpiang" dépendant du chef traditionnel Justin Shakobe, a précisé Pembelongo, ajoutant que onze autres personnes ont été grièvement blessées et transportées au centre de santé de Nkinda, à 30 km de Mweka dans la province du Kasaï (centre).

Les 700 habitants du village attaqué ont quitté les lieux pour se réfugier dans la brousse, a rapporté Pembelongo, notant que "l'armée a pris des dispositions pour déployer des militaires dans cette zone", située à 220 km au nord de Kananga, capitale de la province du Kasaï-central.

Un officier de l'armée a, pour sa part, expliqué que "ce bilan de sept morts (et onze blessés) est provisoire", accusant les miliciens membres de la communauté Kete, proches du chef traditionnel Kalamba Dilondo, d'être responsables de cette attaque, sans en préciser les raisons.

La situation sécuritaire est instable dans plusieurs villages dans la région du Kasaï, où, selon plusieurs témoignages, des miliciens se réclamant du chef Kalamba Dilondo y sèment la terreur.

Arrêté par l'armée au mois de mars dernier, le chef Kalamba Dilondo a été libéré et a regagné début mai son village accompagné par le gouverneur du Kasaï à bord d'un hélicoptère de la mission de l'ONU en RDC (Monusco).

Depuis la mort le 12 août 2016 du chef traditionnel Kamuina Nsapu, la région du Kasaï est le théâtre des violences récurrentes entre communautés, qui ont fait plus de 3.000 morts et 1,4 million de déplacés en une année.

 

Avec MAP