Le Conseil des ministres mauritanien a adopté un nouveau décret qui ouvre la voie à la dissolution des partis sous représentés.

En vertu du nouveau décret, «un parti politique qui participe deux fois de suite à une élection municipale sans atteindre un pour cent des suffrages exprimés sera dissous. En cas de non-participation deux fois consécutive à un scrutin local, le parti politique sera aussi dissous», a expliqué le ministre de l'Intérieur, Ahmadou Ould Abdallah, cité par RFI. La Mauritanie compte 104 partis politiques pour quatre millions d'habitants, ce que beaucoup considèrent comme exagéré.

Le nouveau décret ne fait cependant pas l’unanimité. En particulier, l'Union des forces du progrès (UFP), qui dirige la coalition d’opposition Front national pour la démocratie et l'unité (FNDU), qualifie l’adoption du nouveau décret d’«unilatérale et arbitraire», car elle pourrait faire disparaître jusqu’à 80 partis politiques.

Datant de 1991, la loi sur les partis politiques en Mauritanie a été modifié pour la première fois en 2012, mais ces changements n’ont pas été appliqués. L’adoption du nouveau décret intervient à moins de trois mois des élections législatives et municipales.