La Côte d’Ivoire et le Ghana, qui fournissent à eux seuls 60% de l’offre mondiale de cacao, œuvrent d'arrache-pied à mettre en œuvre la Déclaration d’Abidjan issue d’un engagement pris par les deux chefs d’Etat ivoirien et ghanéen, le 26 mars dernier à Abidjan, en vue de peser sur l’économie cacaoyère internationale.

Une délégation du Ghana Cocoa Board conduite par son directeur exécutif, Joseph Boahen-Aidoo, a eu avec son homologue ivoirien, en l’occurrence le Conseil du café-cacao dirigé par Koné Brahima Yves, une réunion de travail mardi et mercredi sanctionnée par une proposition de plan stratégique pour la mise en œuvre de la Déclaration d’Abidjan.

Les deux parties ont convenu, au titre de la production, de définir et mettre en œuvre des politiques claires de promotion de l’agroforesterie et d’accélérer la mise en œuvre des stratégies de préservation des forêts dans les deux pays.

Les deux parties ont également décidé de démarrer conjointement, dès la mi-juillet 2018 et à partir des frontières, l’arrachage des plants infectés, dans le cadre de la lutte contre la maladie du swollen shoot, de s’assurer que toutes les initiatives du secteur privé soient conformes aux politiques nationales de production et de poursuivre les efforts de lutte contre les pires formes de travail des enfants.

Au titre de la commercialisation, le Conseil du café-cacao et Ghana Cocoa Board veulent définir un prix plancher pour les producteurs, œuvrer au rapprochement de leur système de commercialisation et annoncer concomitamment le prix au producteur en début de campagne.

Sur le volet de la transformation et de la consommation, les deux parties comptent sensibiliser le secteur privé africain à investir dans la transformation du cacao et créer une plateforme commune aux deux pays pour la promotion de la consommation sur le plan local, régional et dans les pays émergents.

Au sujet de la coopération entre les deux pays, une charte en cours de finalisation, va gérer tous les aspects de ce volet. Au titre des normes internationales, les deux pays se sont accordés sur les modalités d’une stratégie commune d’implémentation des normes internationales sur le cacao.