Comme annoncé mardi par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), la France a accueilli, jeudi, 52 réfugiés répondant aux critères du droit d'asile qui se trouvaient parmi les migrants embarqués à bord du navire humanitaire Lifeline au cœur, avec le navire Aquarius, d'une vive polémique en juin entre pays européens.

Ces réfugiés sont arrivés, en début de matinée, à l'aéroport parisien de Roissy Charles de Gaulle en provenance de Malte, a-t-on indiqué auprès du ministère français de l’intérieur.

Le Lifeline s'était vu refuser l'accès aux ports italiens dont il était proche et avait pu finalement accoster le 27 juin au port de La Valette (Malte) avec plus de 230 migrants à bord.

Les 52 réfugiés arrivés jeudi à Paris avaient tous été identifiés "dès leur arrivée à Malte" par l'OFPRA comme relevant d'un besoin de protection au titre de l'asile, a-t-on précisé.

Parmi eux se trouvent "42 Soudanais et 3 Erythréens" ainsi que des ressortissants de Somalie, du Tchad, du Cameroun, du Togo et de Côte d'Ivoire, a signalé le directeur général de l'Office, Pascal Brice, venu les accueillir sur place.

Les arrivants devaient obtenir "très rapidement" le statut de réfugié, a assuré Raphaël Sodini, directeur de l'asile à la Direction générale des étrangers en France.

La France devra également accueillir 80 autres réfugiés qui se trouvaient parmi les migrants embarqués à bord du navire humanitaire l’Aquarius, propriété de l’organisation SOS Méditerranée.

L’Aquarius avait accosté le 17 juin à Valence (Espagne) avec 630 migrants à bord après que l’Italie, dont il était aussi proche des côtes, lui a refusé l’accès à ses ports.