Je promets un gouvernement avec « le coeur à la bonne place et les deux pieds sur terre ». François Legault qui vient de remporter les élections au Quebec est un phénomène politique. Son parti Coalition Avenir Quebec (CAQ) est passé de 21 sièges à 74. Rare performance. Il a grignoté sur le parti majoritaire du premier ministre sortant Philippe Couillard (le parti libéral québécois, PLQ) qui n’a plus que  32 sièges contre 68 auparavant. Dans la foulée, le parti Québécois (PQ) qui avait 28 sièges n’en a plus que 9. Et de ce fait, il n’est plus reconnu par l’Assemblée qui exige 12 sièges. Seul le parti Québec solidaire (QS) augmente son score passant de 3 à 10 sièges.

François Legault a fait campagne sur des thèmes très sensibles comme la santé et l’éducation. il a promis un grand hôpital dans l’Outaouais, où il a pris trois des cinq sièges en compétition dans une région traditionnellement libérale et l’accès aux services du médecin de famille. Le thème de l’éducation aussi en promettant, par exemple, un service éducatif spécifique aux enfants avec des difficultés d’apprentissage. La détection de ces difficultés devant se faire avant 4 ans pour commencer le travail à partir de cet âge.

Sur le plan de l’immigration, il a promis de réduire les arrivées de 52.000 à 40.000 dès 2019. Autant d’engagements à respecter, il y va de la crédibilité du parti et de ses résultats aux élections futures.

« Je dis et je le répète : on va respecter nos engagements. Les Québécois malheureusement sont habitués à voir parfois des gouvernements qui ne respectaient pas leurs engagements. C'est important de le faire et de continuer à rassembler».

Concernant l’opposition, le premier ministre désigné reste ouvert malgré sa majorité absolue: « Quand il y a des bonnes idées, on peut en emprunter tout en leur donnant le mérite », dit-il.

Le déplacement de F. Legault se fera à Erevan en Arménie à l’occasion du sommet de la Francophonie ou sa compatriote Michaëlle Jean joue son siège de Secrétaire générale de l’organisation. On pense déjà qu’il ne déploiera pas trop d’efforts pour la soutenir, étant lui-même très critique envers elle pour ses dépenses extravagantes. L’aménagement de sa résidence de fonction à Paris a coûté la bagatelle de 500.000 dollars à l’OIF. La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, peut être tranquille.