La consommation excessive d'alcool au Kenya serait responsable de 4 sur 100 décès enregistrés en 2016, selon un récent rapport publié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui montre également que la consommation d'alcool est devenue une routine alarmante chez les mineurs de ce pays d'Afrique de l'Est.

La fréquentation des brasseries illicites communément appelées "changaa" ou "kumi kumi" est restée élevée puisque 37% de l’alcool consommé provient de ces lieux, ajoute le rapport qui estime à 4% la prévalence des troubles liés à l’alcool en 2016, à 1,4% celle de la dépendance à l’alcool et à 2,6% la consommation nocive d’alcool parmi la population locale. "Beaucoup trop de personnes, leurs familles et leurs communautés subissent les conséquences de l'usage nocif de l'alcool par la violence, les blessures (y compris les accidents de la route), les problèmes de santé mentale, les intoxications et les maladies comme le cancer et les accidents vasculaires cérébraux", a déclaré le directeur général de l'OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

"Il est temps de prendre des mesures pour prévenir cette grave menace qui pèse sur le développement de sociétés en bonne santé", a ajouté le DG de l'OMS, cité par le communiqué. Selon le rapport de l'OMS, plus de trois millions de personnes sont décédées en 2018 des suites de leur consommation d'alcool dans le monde. Cela signifie qu'un décès sur 20 rapportés cette année dans le monde est dû à une maladie liée à l'alcool.

Plus des trois quarts de ces décès sont survenus chez des hommes. On estime que 237 millions d'hommes et 46 millions de femmes dans le monde souffrent de troubles liés à la consommation d'alcool.