Des centaines soldats se sont rendus le 10 octobre dernier aux bureaux du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed afin de réclamer une augmentation de salaire. Mais leur mouvement visait un autre objectif bien différent...

Le Premier ministre Ethiopien Abiy Ahmed a récemment échappé à une tentative d’assassinat. En effet, le 10 octobre dernier, des centaines de soldats d’élite, dont certains armés, se sont rendus à son cabinet afin de réclamer une hausse de leur salaire. Une situation qui a causé le blocage des routes dans la zone ainsi que la coupure d’internet pendant des heures. Mais le Premier ministre est arrivé à calmer la situation en ordonnant aux soldats de faire des pompes et en se joignant à eux. Une vidéo de la scène est depuis devenue virale.

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Mais le mouvement de protestation visait un autre objectif bien plus alarmant. « La marche des soldats sur le Palais national (le bureau du Premier ministre éthipien) étanit non seulement illégale, mais elle était également très dangereuse, car elle visait à interrompre les reformes en cours. Entre-temps, après que la situation a été maîtrisée, certains soldats ont été entendus dire: ‘Il s’est échappé avant qu’on puisse le tuer’ », a déclaré Abiy, jeudi lors d’une session de questions-réponses devant le Parlement.

Le chef du gouvernement éthiopien a ajouté que sans l’ordre de faire des pompes, la situation aurait dégénéré. « Dans l’armée, les pompes ou d’autres types d’exercices, ainsi le haussement de la voix sont des mesures utilisées pour alléger lles souffrances ou les émotions ».

Après cet incident, le ministère éthiopien de la Défense a arrêté les responsables qui ont incité les soldats d'élite mécontents à se rendre aux bureaux du Premier ministre. Parmi ces responsables figuraient des des officiers supérieurs et des soldats.