La consommation régulière d'aliments issus de l'agriculture biologique réduirait de 25% les risques de cancer, selon une étude réalisée par une équipe de chercheurs français et publiée par la revue "Jama Internal Medecine".

«L'hypothèse qui nous semble la plus plausible est que les pesticides de synthèse jouent un rôle», a indiqué Emmanuelle Kesse-Guyot, directrice de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et coauteur de l’étude, citée mardi par le Figaro. «Le lien de cause à effet ne [peut pas] être établi sur la base de cette seule étude», a-t-elle toutefois fait observer.

Cette étude a été menée auprès de quelque 70.000 personnes qui ont été interrogées sur leur consommation d’aliments biologiques, puis suivies pendant sept ans, période durant laquelle 1.340 cancers ont été diagnostiqués.

Les gros consommateurs de bio avaient un risque inférieur de 25 % de se voir diagnostiquer un cancer par rapport aux plus faibles consommateurs, révèle l’étude. Chez ces derniers, «on retrouve 6 cas de cancers en plus pour 1.000 personnes», a expliqué Kesse-Guyot.

Selon l'INRA, la prise en compte de plusieurs facteurs de risques pouvant être associés au cancer (hygiène de vie, facteurs sociodémographiques et risques familiaux) «n’a pas modifié les résultats». Ceux «demandent à être confirmés, mais la promotion de la consommation d’aliments biologiques dans la population générale pourrait être une stratégie prometteuse pour lutter contre le cancer», soulignent les auteurs de l’étude.

 

Avec MAP