Malgré sa fragilité, le processus de paix initié par l’ONU en Suède pour mettre officiellement fin à la guerre au Yémen est très révélateur. En écoutant les uns et les autres, les médiateurs apprennent bien des choses qu’ils trouvent rarement dans les médias. Si ce n’était leur droit de réserve, certains parmi eux auraient dit que la plupart des Houtis tentent aujourd’hui de prendre l’issue de secours de la paix après avoir perdu la guerre. Mais ce ne sont pas eux qui l’ont perdu, mais l’Iran qui les utilisent, les arment, les financent, les nourrit.

Jouant le tout pour le tout pour ne pas perdre son influence sur la région, c’est le pays des Mollahs qui continue à mobiliser ce qui reste de ses derniers combattants houtis pour faire avorter le processus de paix. D’où les dernières opérations de désespoir menées à Hodeïda depuis vendredi 14 décembre 2018 et qui ont été aussitôt mises en échec par les forces yéménites appuyées par la coalition.

Dans les forces yéménites, le bataillon le plus déterminé est constitué par le peuple yéménite qui rejette l'influence des marionnettistes iraniens dans son pays qu’il veut souverain et débarrassé des marionnettes houtis. Représentés par ses résistants et appuyé par la coalition, c’est ce peuple, conscient des enjeux stratégiques qui se jouent chez lui, qui a débarrassé Bab al-Mandeb des intrus et qui a rendu possible le processus de paix lancé en Suède. Un processus que tente aujourd’hui, désespérément, de perturber les derniers affidés au pouvoir iranien.

L’Iran le sait, les Yéménites et l'alliance ont gagné non seulement au Yémen, mais également au cœur de Téhéran dont les velléités de domination, par la terreur, sont connues de tous. A Hodeïda, une veine du terrorisme est en train d’être asséchée.