Des militaires ont annoncé lundi matin à la radio d'Etat gabonaise la mise en place d'un « conseil de restauration » en l'absence du président Ali Bongo, en convalescence au Maroc.

Dans un communiqué lu lundi matin par le lieutenant Ondo Obiang Kelly de la garde républicaine gabonaise, se proclamant « président du Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS) », les militaires se disent déçus par le discours du Nouvel An donné depuis le Maroc par le président Ali Bongo. Selon, cette prise de parole, la première depuis son hospitalisation suite à un Accident vasculaire cérébral en Arabie Saoudite, n'a fait que « renforcer les doutes sur sa capacité » à diriger le pays d'Afrique centrale.

Ils ont ainsi demandé à plusieurs personnalités, dont notamment un ancien commandant de la Garde républicaine, le président actuel du Sénat, des syndicalistes, des membres de la société civile, des chefs des jeunesses de partis politiques d'opposition, ainsi que des membres du clergés, à se rendre à l'Assemblée nationale.

Les militaires appellent par ailleurs leurs collègues à prendre le contrôle des moyens de transports, des réserves de munitions, des aéroports, et exhortent surtout « les jeunes Gabonais à prendre leur destin en main ».

Des coups de feu ont été entendus autour de la Radio Télévision Gabonaise (RTG), sur le boulevard Triomphal, dans le centre de Libreville, tandis que des blindés des forces de sécurité bloquaient à 07H00 l'accès à ce boulevard.