La vie a repris son cours normal mardi dans la capitale gabonaise Libreville, au lendemain d’une tentative de coup d’Etat militaire contre le président Ali Bongo, en convalescence au Maroc.

Reprise de la circulation sur le bord de mer et sur le boulevard Triomphal, siège de la Radio-télévision nationale (RTG), réouverture des commerces et lieux de restauration… Libreville s’est réveillée dans le calme des jours normaux. Mais internet restait coupé ce matin dans la capitale qui a été lundi à l’aube le théâtre d’une tentative de coup d’Etat, lorsqu’un commando composé de membres de la Garde républicaine a appelé à la radio à un soulèvement contre le régime.

Mais les forces de sécurité ont mis en échec le putsch, arrêtant trois membres du commando, mené par le lieutenant Kelly Ondo Obiang, et tuant deux autres, lors d’un assaut sur la maison de la radio. Depuis lundi, l’armée continue de patrouiller dans la ville. Des sources concordantes font par ailleurs état de quelques coups de feu sporadiques tirés dans le quartier populaire Rio de Libreville.

La tentative de putsch à été condamnée unanimement par plusieurs pays, dont la France, le Tchad ou encore le burundi, ainsi que par l’Union africaine et l’ONU. Quant au président Ali Bongo, absent du pays depuis le 24 octobre dernier et actuellement en convalescence au Maroc, il ne s'est pas encore prononcé sur l'incident et sa date de retour au pays reste inconnue.