Plusieurs personnes ont trouvé la mort dans les violentes manifestations, qui ont secoué lundi la ville d’Harare dans le sillage de la décision du gouvernement d’augmenter les prix du carburant.

Le ministre de la sécurité, Owen Ncube, a indiqué que des personnes ont été tuées lors de ces manifestations, accusant l’opposition et d’autres groupes politiques d’être derrière les troubles.

«Ces manifestations ont conduit à la perte de vies humaines», a dit le ministre, ajoutant qu’une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ces événements violents.

Le Human Rights Forum, un collectif d’associations actives dans le domaine de défense des droits de l’Homme, a affirmé avoir reçu des rapports faisant état de la mort de cinq personnes des suites de blessures subies lors des manifestations.

Le Mouvement pour le Changement Démocratique, principale formation d’opposition, a indiqué que son siège à Harare a été incendié sans préciser qui a été derrière l’incident.

Les médias rapportent que d’importants dispositifs sécuritaires ont été déployés à Harare dans la nuit de lundi à mardi au moment où les commerces ont fermé.

La principale centrale syndicale du pays a appelé à une grève de trois jours à partir de lundi pour protester contre la décision du gouvernement d’augmenter les prix du carburant.

Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a annoncé récemment une hausse de 150% des prix du carburant pour faire face au manque de liquidité qui plonge l’économie dans une situation de crise grave.

Selon la confédération syndicale du Zimbabwe, il s’agit d’une mesure «provocatrice qui va aggraver la misère des classes laborieuses».

L’opposition à, quant à elle, dénoncé la mesure gouvernementale, tout en épinglant «l’incapacité de la Zanu-PF, le parti au pouvoir, à gouverner et à régler les problèmes du Zimbabwe».

 

Avec MAP