Mourad Medelci, président du Conseil constitutionnel algérien, est décédé lundi à Alger, à l'âge de 76 ans, des suites d'une longue maladie, a annoncé l'agence de presse étatique APS.

A moins de trois mois de l'élection présidentielle du 18 avril prochain en Algérie, le Conseil constitutionnel du pays, qui est chargé de la validation des candidatures et et de l'annonce des résultats définitifs, a perdu son président. Mourad Medelci, en poste depuis septembre 2013, est décédé lundi à Alger des suites d'une longue maladie. L'ancien chef de la diplomatie algérienne (2007-2013) était âgé de 76 ans.

La désignation du successeur de Medelci, revient au président de Abdelaziz Bouteflika. En effet, selon la Constitution algérienne, parmi les 12 membres du Conseil, le chef de l'Etat en désigne quatre (dont le président et le vice-président), tandis que deux sont élus par l'Assemblée populaire nationale, deux élus par le Conseil de la Nation (Sénat), deux élus par la Cour suprême, et deux élus par le Conseil d'Etat.

Le dépôt des candidatures à la présidentielle est ouverte jusqu'au 3 mars. Après quoi, le Conseil constitutionnel disposera de 10 jours pour statuer sur la validité des dossiers. Bouteflika, au pouvoir depuis 1999 et pressé par ses proches de briguer un 5e mandat présidentiel, n'a pas encore fait part de ses intentions. Parmi les candidatures déjà connues, on cite le général à la retraite Ali Ghediri, Ali Benflis de l'Avant-Garde des Libertés (principal adversaire de Bouteflika en 2004 et 2014), et Abderrazak Makri du Mouvement de la Société pour la Paix (islamiste).

Pour pouvoir prétendre à la magistrature suprême algérienne, chaque candidat doit recueillir 60.000 parrainages d'électeurs répartis à travers au moins 25 wilayas (départements) ou 600 parrainages d'élus, selon la loi.