Les experts du Secrétariat permanent du G5-Sahel tiennent, ce jeudi à Ouagadougou, une réunion qui sera suivie, le 3 février, du Conseil des ministres de cette organisation sous-régionale (Affaires étrangères, Economie, Défense nationale,...).

Créée en 2015 dans le but de faire face à la montée de l'extrémisme violent, la Force conjointe G5-Sahel regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.

La réunion des experts et du Conseil des ministres se tiennent en prélude à la 5è session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat du G5-Sahel, prévue le 5 février dans la capitale burkinabè, indique-t-on jeudi de source officielle.

Ce Sommet marquera le début de la présidence en exercice de cette Organisation par le Burkina Faso qui prendra le relais du Niger.

Le Conseil des ministres et le Sommet du G5-Sahel permettront d'aborder, entre autres, la question de l'opérationnalisation de la Force conjointe, de sa montée en puissance et également d'évoquer l'essentiel des questions du développement dans la sous-région, a précisé la même source.

La Force conjointe du G5-Sahel, qui dispose déjà d’un quartier général, à Sévaré au Mali, devait compter 5.000 soldats des cinq pays impliqués. Elle a pour mission de combattre les groupes djihadistes qui sévissent dans la région sahélienne.

En outre, les pays du G5-Sahel peinent toujours à boucler son financement, estimé à 250 millions d'euros.

Les groupes djihadistes, dispersés lors de l’intervention française au Mali en 2013, ont retrouvé depuis un nouveau souffle dans le nord et le centre de ce pays malgré la présence de 12.000 Casques bleus de l'ONU et de la force française Barkhane qui compte 4.000 hommes dans la région.

Multipliant les attaques contre ces forces et l’armée malienne, ils ont étendu en 2017 leurs actions au centre et au sud du Mali, à la frontière avec le Niger et le Burkina Faso, qui sont aussi régulièrement touchés.