L'opposant camerounais Maurice Kamto a été arrêté lundi, après une vagues de marches non autorisées contre la réélection du président Paul Biya.

Leader du Mouvement pour la résistant du Cameroun (MRC) et principal opposant du pays, Kamto a été interpellé deux jours après une vague de manifestations du MRC non autorisées à travers le pays. Selon ses avocats, il est en détention au Groupement spécial d'opérations (unité d'élite de la police), et est visé par huit chefs d'accusations, à savoir "rébellion", "incitation à l'insurrection", "attroupement", "hostilité à la patrie", "trouble à l'ordre public", "association de malfaiteurs", "association de malfaiteurs", et "complicité. Les mêmes chefs d'accusations visent également "200 personnes" interpellées samedi lors des manifestations, selon le parti.

Les autorités ont, par ailleurs, interdit jeudi des "marches de revendication, de protestation et de désapprobation projetées (à) Yaoundé les 1er, 2, 8 et 9 février", selon un communiqué du préfet du département du Mfoundi (dont fait partie Yaoundé), Jean-Claude Tsila, lu jeudi à la radio. La même source évoque la préservation de l'ordre public comme raison de ces interdictions, avant d'appeler  "tous les organisateurs de ces marches de bien vouloir renoncer à leurs projets".

Plus en détails, un collectif peu connu avait prévue le 1er février une marche "en réplique" aux manifestations du MRC, qui en avaient prévu de nouvelles le 2 et le 9.