Le premier «Prix Simone Veil de la République française pour l'égalité femmes-hommes » a été attribué, vendredi, à la Camerounaise Aissa Doumara Ngatansou, militante d'une association d'aide aux victimes de viols et de mariages forcés dans son pays.

Ce Prix, créé en hommage à l'ancienne ministre française Simone Veil décédée en 2017, a été remis à la militante camerounaise par le président Emmanuel Macron au cours d’une cérémonie officielle organisée à l’Elysée.

Doté de 100.000 euros, le Prix vise à mettre en valeur des actions qui concourent à lutter contre les violences et les discriminations à l’encontre des femmes, à favoriser leur accès à l’éducation et au savoir, à promouvoir leur autonomie, ainsi que leur participation aux fonctions de leadership.

Dans une intervention à cette occasion, Aissa Doumara Ngatansou a déclaré accueillir ce Prix "avec beaucoup d'émotion" et l'a dédié "à toutes les femmes victimes de violences et de mariages forcés, à toutes les rescapées de Boko Haram", le groupe terroriste actif au Nigeria et dans les zones frontalières.

Le président Macron a, quant à lui, félicité la récipiendaire du Prix pour son "engagement de plus de 20 ans au service des femmes, mené dans le silence, parfois l'opprobre". Le chef de l'Etat français a annoncé, par ailleurs, la création d'un fonds doté de 120 millions d'euros destiné à soutenir "la lutte contre les violences et les discriminations faites aux femmes" dans le monde, tout en formant le souhait que 2019 soit "une année utile pour les droits des femmes" à l'occasion de la présidence du G7 par la France.

Le Prix Simone Veil est décerné en concertation avec un jury composé de neuf personnalités, françaises et internationales, engagées dans la lutte pour les droits des femmes, dont la franco-marocaine Leila Slimani, écrivain et journaliste, représentante personnelle du président français pour la Francophonie.