La Cour suprême de Guinée-Bissau a validé mercredi les résultats des élections législatives du 10 mars, remportées par le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).

La Commission nationale des élections (CNE) avait annoncé le 13 mars ces résultats provisoires, octroyant au PAIGC une majorité relative de 47 sièges sur 102, avant de les confirmer deux jours plus tard.

Sur 21 formations en lice, seules six ont obtenu des sièges, dont 27 pour le Madem-G15, formé par 15 députés frondeurs du PAIGC, qu'ils ont amputé de sa majorité dans l'Assemblée sortante et 21 pour le Parti pour la rénovation sociale (PRS).

Dans son arrêt, la Cour suprême relève avoir rejeté un recours du Madem qui estimait avoir obtenu un siège supplémentaire dans la région de Gabu (est). Ce recours aurait dû être déposé plus tôt et dans le bureau de vote concerné, argumente la Cour.

La crise politique que traverse la Guinée Bissau remonte à août 2015, quand le président José Mario Vaz a limogé son Premier ministre Domingos Simoes Pereira, chef du PAIGC, dont Vaz est également issu. L'exigence pour la première fois d'un minimum de 36% de femmes candidates sur les listes n'ayant pas été respectée, seules 14 députées ont été élues, 10 du PAIGC, trois du Madem et une du PRS.

Lundi dernier, Pereira a signé avec les dirigeants de trois partis alliés un accord qui garantit au PAIGC une majorité pendant les quatre ans de la législature et le poste de Premier ministre.

Cet accord prévoit la formation d'un gouvernement "inclusif", sans précision sur une éventuelle participation des partis non signataires.