La toute première nouvelle Peugeot 208 produite au Maroc est sorti ce jeudi 20 juin 2018 de l’usine de PSA à Kénitra. Elle a été dévoilée lors de la cérémonie d’inauguration de l’usine PSA et de son écosystème présidée par le Roi Mohammed VI. 

 Le Roi Mohammed VI a présidé, ce jeudi 20 juin 2019 à la plateforme industrielle intégrée “Atlantic Free Zone”, dans la commune d’Amer Saflia (province de Kénitra), la cérémonie d’inauguration de l’écosystème du Groupe français «PSA» au Maroc.

A cette occasion, le Souverain a procédé à l’inauguration de la nouvelle usine du Groupe PSA, d’une capacité de production annuelle de 100.000 véhicules et moteurs associés, et au lancement des travaux d’extension de ce complexe industriel de dernière génération, dont la capacité de production sera doublée avant même 2023 – date prévue pour la réalisation de cet objectif – et qui générera, à terme, 4.000 postes d’emplois. Lors de la même cérémonie, la première Peugeot 208 sortie de l’usine de Kénitra a été dévoilée.

Déjà opérationnelle depuis février 2018, en avance sur son planning initial, l’usine du Groupe PSA situé à Ameur Seflia, dans la province de Kénitra vient donc de mettre sur la route sa toute première voiture made in Morocco.

Les 557 millions d’euros investis par le constructeur français dans cette usine à double production (véhicules et moteurs), la plus grande hors Europe et Chine, portent donc leur premier fruit. Désormais, les 1600 salariés de l’usine (qui seront 2500 d’ici la fin de l’année) vont accélérer la cadence pour produire d’emblée une moyenne de 15 véhicules chaque heure. Selon les prévisions de PSA, on verra sortir de la capitale du Gharb, qui mérite plus que jamais ce surnom, près de 20.000 voitures PSA made in Morocco d’ici la fin de l’année, et quelque 200.000 à partir de la fin 2020 ainsi que 200.000 moteurs par an. Ces moteurs PSA seront destinés, «pas à l’usine véhicule de Kénitra, mais dans un premier temps à celle de Vigo en Espagne principalement», précise Jean-Christophe Quémard. Présent à l’inauguration officielle, le directeur de la zone Afrique Moyen-Orient s’est réjoui de pouvoir vivre ce moment historique. Il était accompagné du directeur industriel de PSA, Yann Vincent.

Selon les prévisions annoncées, les premières exportations devront intervenir dans les prochains jours, notamment vers l’Europe voisine, via le port Tanger Med, et vers la zone Afrique-Moyen-Orient ainsi que vers la Turquie.

 

L’écosystème PSA

Dès son implantation au Maroc, et comme c’était le cas pour l’usine de Renault à Tanger, des équipementiers ont essaimé autour de l’usine PSA. Leur nombre avoisine la trentaine. De gros calibres figurent dans ce premier lot : Le groupe français Novares, l’équipementier américain Nexteer Automotive et le chinois Citic Dicastal. Le premier est fournisseur mondial de solutions plastiques automobiles et a inauguré l’année dernière à Kénitra son premier site de production en Afrique du Nord, pour un investissement de l’ordre de 25 millions d’euros.  Le second a lui aussi ouvert dans la capitale du Gharb une usine qui sera dans un premier temps dédiée à la fabrication des systèmes électriques de direction assistée, avant d’étendre son activité à la fabrication de produits de transmission. Le dernier est leader mondial de la production de jantes en aluminium et a opté lui aussi pour Kénitra pour implanter sa première usine au Maroc.

Ces société et bien d’autres comptent profiter de l’intéressant sourcin local promis par PSA. Pour s’approvisionner au Maroc en différentes pièces, le constructeur français compte débourser quelque 850 millions d’euros en 2020, contre 600 millions prévus initialement. Ce chiffre dépassera 1 milliard d’euros dès 2022. De quoi dynamiser davantage l’industrie automobile déjà érigée en locomotive de l’économie nationale.

Autre caractéristique importante de l’usine marocaine de PSA, au démarrage son taux d’intégration est de 60% et devra atteindra 80% en six ans. Du reste, PSA, souligne Jean Christophe Quemard, est le seul constructeur à couvrir toute la chaine de valeurs au Maroc et en Afrique : centre de pilotage régional, innovation, recherche-développement, production et commerce..

Pour rappel, le constructeur français dispose déjà à Casablanca d’un centre technique de pilotage régional où se fait également la R&D. C’est une sorte de tour de contrôle qui supervise les opérations de la division Afrique-Moyen-Orient. Misant sur l’innovation, le groupe ambitionne de doubler ses ventes à horizon 2021, avec 350.000 véhicules.