Les activités liées au vol et au siphonnage du pétrole brut au Nigeria entraînent une perte annuelle allant de 7 à 12 milliards de dollars pour les caisses publiques, selon une nouvelle étude de la Charte des ressources naturelles du Nigeria (NNRC).

Environ 400.000 barils ont été volés quotidiennement entre 2011 et 2014, ce qui représente une perte pour l'Etat nigérian allant de 7 à 12 milliards de dollars, estime l’étude.

Cette perte qui se traduit par un manque à gagner énorme pour les secteurs de la santé et de l’éducation où le besoin de financement se fait le plus sentir, précise la même source, notant que si le Nigeria arrive à réduire ce qu’il perd de seulement 10 %, il peut tout au moins multiplier par deux son budget de la santé.

Relevant l’implication des populations locales en amont de ce système, l’étude a évoqué la mauvaise gouvernance, la pauvreté, le chômage et l’implication des compagnies pétrolières comme les principaux moteurs du vol de pétrole.

Du côté du gouvernement, la lutte contre le vol du pétrole devrait se renforcer avec l’acquisition en avril dernier, d’une technologie de surveillance des bassins de production, qui permettra de mieux appréhender le problème, conclut l’étude.