L’opérateur sud-africain de téléphonie mobile MTN a annoncé, mercredi, la fermeture de tous ses centres au Nigeria jusqu'à nouvel ordre suite aux attaques commises contre ses branches dans trois villes nigérianes.

Ces attaques interviennent en réaction aux violences xénophobes perpétrées en Afrique du Sud contre les ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne, y compris le Nigeria. «La sécurité de nos clients, nos employés et nos partenaires sont au cœur de nos préoccupations», a dit MTN dans un communiqué, exprimant sa condamnation de tous les actes de violence et de xénophobie.

L’actuelle vague xénophobe qui déferle sur l’Afrique du Sud a provoqué une tension dans les relations entre Pretoria et Abuja. Le président Nigérian, Muhammadu Buhari, va dépêcher un envoyé spécial en Afrique du Sud pour exprimer ses vives préoccupations suite à ces violences. L’émissaire, attendu jeudi à Pretoria, devra rencontrer le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, et d’autres responsables.

Le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama avait, de son côté, convoqué mardi l’ambassadeur sud-africain au Nigeria pour lui exprimer la colère d’Abuja suite aux attaques. Le chef de la diplomatie nigériane avait menacé que son pays allait prendre «des mesures définitives» pour protéger les citoyens nigérians établis en Afrique du Sud contre les actes criminels.

Sur les médias sociaux, les Nigérians ont appelé au boycott des compagnies sud-africaines implantées dans leur pays.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a condamné, mardi, les violences, tout en mettant en garde contre des actes de représailles contre les ressortissants sud-africains établis à l’étranger. «Rien ne justifie les attaques contre les étrangers. Nous devons avec respect envers les personnes originaires d’autres pays», a-t-il dit dans une vidéo publiée sur son compte twitter.

 

Avec MAP