L'appui que consacre l'Union européenne (UE) à la filière banane en Afrique ne sera pas reconduit après 2019, a fait savoir jeudi le représentant de l'UE à Abidjan.

"Le mécanisme de stabilisation ne sera applicable que jusqu'au 31 décembre 2019 et sa prolongation au-delà de 2019 n'est pas possible car la non-continuation fait partie des accords de libre-échange entre l'UE et les pays d'Amérique latine", a déclaré le représentant de l'UE en Côte d'Ivoire Jobst von Kirchmann lors d'une rencontre avec les producteurs.

L'appui de l'Union européenne à la filière banane en Afrique vise, notamment, à faire face à la concurrence latino-américaine.

"Le comportement des consommateurs dans l'UE a changé : l'accent est mis aujourd'hui sur les aspects sociaux, l'environnement et la santé. Ce changement de comportement s'est traduit dans une pression sur les institutions européennes à laquelle elles ne peuvent se soustraire", a souligné M. Kirchmann.

"A première vue ça semble peut-être comme un obstacle, mais ceci peut représenter aussi une opportunité pour les bananes venant de pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) car les conditions de travail, la protection de l'environnement et la santé de consommateurs dans le processus de production joueront un rôle de plus en plus important", a-t-il laissé entendre.

Kirchmann s'exprimait lors d'une rencontre avec les responsables de l'Afruibana, une association panafricaine de producteurs et d'exportateurs de bananes.

La filière banane africaine représente 60.000 emplois directs. Son principal débouché commercial est l'UE.

 

Avec MAP