Les députés gabonais ont en majorité procédé, ce mardi à Libreville,  à l’adoption du projet de budget de l’Etat pour le compte de l’année 2020, au cours d’une séance plénière présidée par le président de l’institution, Faustin Boukoubi. La cérémonie a vu la présence des membres du gouvernement sous la conduite du Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé.

Examiné préalablement au sein de  la commission des finances et de la comptabilité publique, ce projet de budget  a reçu le quitus de 106 députés sur les 121 présents dans la salle. Les  prévisions budgétaires prévoient une enveloppe globale  arrêtée en recettes et en dépenses 3330.773.722.478 francs CFA. Ce budget va permettre au gouvernement de poursuivre les grands chantiers de développement initiés et la  modernisation du service publics.

Avant l’adoption de ce projet de texte, la séance plénière  a donné lieu à un débat contradictoire entre les députés de la Majorité qui ont massivement voté  et ceux de l’opposition qui ont exprimé leur contestation quant aux chiffres avancés.

Certains groupes parlementaires de l’opposition ont estimé que ce budget semble irréaliste, en référence aux faits constatés dans l’exécution des anciens projets de texte.

«Le gouvernement que nous avons en face de nous, avait prévu une croissance de 5,6%, mais la réalité est de 2,1%. En 2018, il a était prévu 6,3%, mais la réalité nous amène à 0,8%. Il est donc évident que l’année budgétaire 2020 ne va pas déroger à la règle», a déclaré Séraphin Davain Akouré, député du premier siège de la commune de Lambaréné, par ailleurs président du groupe parlementaire du parti d’opposition «Les démocrates (LD)» de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama.

A contrario, le groupe parlementaire du Parti au pouvoir s’est dit quant à lui optimiste sur la capacité du gouvernement à répondre aux besoins des populations.

«Les députés membres du groupe parlementaire PDG à l’Assemblée nationale s’engagent résolument à accompagner le Premier ministre et l’ensemble du gouvernement sur ce chantier avec honneur et plaisir», a indiqué le président du groupe parlementaire du PDG, Martin Mablala.

A noter qu’après l’Assemblée nationale, le tour reviendra aux sénateurs d’examiner  ce projet de loi de finances avant son adoption définitive. Celle-ci devra intervenir avant le 31 décembre conformément à la loi.

FAAPA