Emmanuel Macron a annoncé samedi soir qu'il renonçait à sa future retraite de président de la République française, selon une information du journal Le Parisien, confirmée par plusieurs médias locaux.

"Il ne percevra pas cette retraite prévue à la fin de son mandat par la loi, car il estime que cette loi de circonstance a vocation à être normalisée. Il ne se l'appliquera donc pas. Il ne liquidera pas non plus cette somme lorsqu'il prendra sa retraite. Nous sommes dans une ère où les élus doivent être exemplaires", a indiqué un conseiller du président au quotidien.

Le journal rappelle que le président est le seul à disposer d'un régime spécifique. A savoir que selon l'article 19 de cette loi de 1955, dès leur départ de l'Elysée, les anciens chefs d'Etat reçoivent à vie une dotation équivalente au salaire d'un conseiller d'Etat, soit 6.220 euros bruts par mois. La somme n'est soumise à aucune condition d'âge ni durée de mandat, ni plafond de revenus.

Un nouveau mécanisme va cependant être mis en place, selon les informations du quotidien, afin qu'Emmanuel Macron et tous les chefs d'Etat après lui soient en conformité avec le régime universel par points.

Promesse de campagne de M. Macron, le nouveau système de retraites universel par points et par répartition doit entrer en vigueur au 1er janvier 2022 à partir de la génération 2004 et ne s'appliquera pas aux personnes nées avant 1975, a indiqué récemment le Premier ministre Edouard Philippe, défendant un système "plus simple, plus juste, pour tous", basé sur "l'universalité, l'équité et la responsabilité".

Au 17e jour d'une grève massive dans les transports publics qui perturbe le pays et à la veille des départs en vacances de Noël, le bras de fer continue entre les syndicats et le gouvernement malgré la reprise de négociations.

XINHUA