Le chef du gouvernement désigné de la Tunisie, Habib Jemli, a souligné vendredi que son cabinet proposé lancerait un nouveau modèle économique pour "récupérer le rayonnement" de son pays.

Lors d'une plénière parlementaire dédiée au vote de confiance, M. Jemli a déclaré que chaque ministre proposé "serait obligé à présenter un aperçu de son programme sectoriel ainsi que ses principaux objectifs".

"Le nouveau gouvernement proposé se veut en pleine conscience quant à la délicatesse de l'actuelle conjoncture avec, entre autre, un pouvoir d'achat détérioré, un chômage en apogée, une finance publique déstabilisée outre la disparité régionale", a précisé le chef du gouvernement désigné.

Il a proposé un nouveau modèle de développement économique fondé sur des réformes majeures et urgentes dans plusieurs secteurs vitaux dont la production industrielle et agricole, la fiscalité, la finance publique, la décentralisation administrative, la numérisation de l'investissement ainsi que la stabilité de la réglementation et l'ancrage de la valeur du travail des jeunes.

M. Jemil a par ailleurs précisé qu'un fonds national de lutte contre la pauvreté serait créé et doté d'environ 200 millions de dinars (70,6 millions de dollars).

Composé de 28 ministres et 14 secrétaires d'Etat, le gouvernement proposé par Habib Jemli devra convaincre les députés de l'Assemblée des représentants du peuple et recevoir une majorité absolue de voix favorables, avant de prendre officiellement le pouvoir exécutif du pays.

M. Jemli a été convoqué, le 15 novembre 2019, pour former le gouvernement. S'il échoue au vote de confiance, le président Kaïs Saïed devra désigner, dans dix jours, un candidat le plus apte à former son cabinet dans un délai d'un mois.

Xinhua