Plus de 1.200 médecins ont rendu publique une lettre de démission collective de leurs responsabilités administratives à l'occasion de conférences de presse mardi dans plusieurs hôpitaux français.

Parmi les signataires, qui dénoncent l'absence de négociation avec le gouvernement sur les moyens des établissements publics et le manque d'effectifs, figurent 600 chefs de service et 470 responsables d'unité. Un ultimatum a été fixé à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn : ces démissions pourraient prendre effet si aucune concertation n'a lieu d'ici lundi.

Les 1.200 médecins demandent 600 millions d'euros supplémentaires à l'enveloppe de 200 millions allouée par le gouvernement pour l'année 2020. "C'est trop peu, trop partiel, trop étalé dans le temps", ont-ils indiqué dans la lettre adressée à Mme Buzyn.

"Nous sommes conscients qu'on ne corrige pas les insuffisances ou les erreurs du passé en deux ans, mais il y a urgence. La dégradation des conditions de travail des professionnels est telle qu'elle remet en cause la qualité des soins et menace la sécurité des patients", ont-ils affirmé.

Cette mobilisation avec menace de démission de la part de médecins est inédite en France, comme le soulignent mardi plusieurs médias français.

Le 15 décembre dernier, près de 660 médecins hospitaliers avaient déjà menacé le gouvernement d'une démission collective, tandis que des mouvements de grève durent depuis plusieurs mois.

XINHUA