Hanane Ait Aissa, Co-Fondatrice de Welead, analyse les 3 changements profonds pour une reprise durable. Voici les détails :

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La crise actuelle a une résonance humaine : notre crainte est de perdre notre vie ou celle de nos proches. Cette crainte génère un questionnement sur notre existence même, et conduira à modifier une partie des comportements des consommateurs, des salariés et des investisseurs. Ces modifications affectent les trois composantes du business model (ou modèle économique) et obligent à les revisiter.

1-La proposition de valeur : Cette crise pousse les consommateurs à repenser leurs besoins fondamentaux, à questionner la nécessité d’une consommation à outrance. Pour y faire face, l’entreprise peut s’interroger sur le « job to be done », c’est-à-dire le besoin brut, de base, auquel elle cherche à répondre. Ce questionnement permet d’innover et d’apporter des réponses originales, souvent frugales.

2-L’architecture de création de la valeur, ou le mode d’organisation de l’entreprise pour remettre la proposition de valeur au client. La crise actuelle l’impactera d’au moins deux manières :

-Les filières d’approvisionnement : le recours à la délocalisation, fondé sur des critères presque exclusivement financiers, doit être remis en cause.

- Le recours massif au télétravail : la crise sanitaire semble avoir provoqué l’accélération de transitions déjà en cours tout en faisant émerger des approches nouvelles.

3-L’équation de profit : le profit n’est pas une fin en soi, mais contribue à pérenniser la « raison d’être » de l’entreprise. Ainsi, clients, salariés et investisseurs interrogeront les entreprises sur leur rôle dans la société.

Pour préparer l'après, les entreprises doivent développer leur agilité, accélérer leur transformation, et renforcer leur capacité à innover.