Le gouvernement indien se joint aux pays dénonçant les actes d'Amnesty International et qui n'ont rien à voir avec les droits humains que cette ONG prétend défendre.  

Le gouvernement indien a indiqué récemment que les allégations d'Amnesty International (AI) prétendant "une chasse aux sorcières" visant les groupes de défense des droits de l'homme dans le pays, constituent une tentative d'influencer le cours des enquêtes diligentées par plusieurs agences indiennes sur les irrégularités commises par AI durant les dernières années.

"Les allégations d’Amnesty sont un stratagème visant à détourner l'attention des activités de l’organisation qui enfreignaient clairement les lois indiennes", a déclaré le ministère indien de l’Intérieur dans un communiqué.

La réponse du ministère indien est intervenue après l'annonce par Amnesty International de la suspension de ses activités en Inde en raison du gel de ses comptes bancaires.

Amnesty avait en outre affirmé qu'elle faisait l'objet d'une "chasse aux sorcières incessante" sur la base d'allégations non fondées.

"Amnesty est libre de poursuivre son travail en Inde, comme le font de nombreuses autres organisations, mais les lois indiennes n'autorisent pas l'ingérence dans les débats politiques nationaux par des entités financées par des dons étrangers", poursuit le communiqué du ministère indien.

Et d’ajouter qu'Amnesty UK avait remis d'importantes sommes d'argent à diverses organisations, dont Amnesty India, sans l'approbation du ministère de l’Intérieur en vertu de la loi sur les contributions étrangères (FCRA).

"Le non-respect par Amnesty International des réglementations locales ne l’autorise pas à faire des commentaires sur le caractère démocratique et pluriel de l'Inde", a affirmé la même source.

L'Inde a une culture démocratique riche et pluraliste avec une presse libre, un système judiciaire indépendant et une tradition de débat national animé, conclut le communiqué.