Dans une chronique publiée hier, dimanche 13 décembre, dans le plus grand quotidien anglophone israélien, The Jerusalem Post, Ahmed Charaï part de l’Histoire pour expliquer le présent, avant de se projeter dans l’avenir.

 

Ancrée dans une histoire commune, les relations entre le Maroc et Israël, reprises récemment, sont bien parties pour durer. Ahmed Charaï partage cette conviction avec les nombreux lecteurs du très influent journal israélien «The Jerusalem Post» dans une chronique que ce grand quotidien israélien a publiée hier. Dans son analyse, l’éditorialiste rejette la vision réductrice de certains observateurs envers le récent rapprochement entre les deux pays en rappelant que les relations maro-israéliennes sont ancrées dans l’Histoire. Il rappelle que le Maroc avait, par exemple, œuvré il y a bien longtemps pour la promotion de la paix entre l'Égypte et Israël.

En plus des liens historiques, Ahmed Charaï souligne aussi qu’un million d’Israéliens sont d’origine marocaine et que le roi Mohammed VI est le «Commandeur des croyants», qu’ils soient musulmans ou juifs.

Dans le même sens, l’éditorialiste met en exergue le remarquable travail effectué dans le Royaume pour la préservation de la culture judéo-marocaine dans le pays. Il a aussi souligné les efforts inlassables fournis par le Maroc en faveur de la paix entre Arabes et Israéliens.

Ahmed Charaï a consacré une bonne partie de son analyse à l’autre évènement ayant marqué l’actualité ces derniers jours : l’officialisation par la Maison Blanche de la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur son Sahara.

L’éditorialiste rappelle comment le Royaume a pu convaincre la communauté internationale, et les grandes puissances, à la fois de la légitimité de sa cause, mais aussi du «sérieux» et de la «crédibilité» du plan d’autonomie qu’il a proposé comme solution pratique pour régler définitivement ce différend artificiel, dans le cadre de la souveraineté territoriale marocaine.

Ce plan fait l’unanimité aussi bien de la part des grandes puissances, que de l'ONU et de l'UE. Tous le qualifient de «sérieux et crédible», écrit l’éditorialiste. Il ajoute que même la Russie et la Chine - alliées de longue date du principal soutien du Polisario, l’Algérie, ont exprimé leur intérêt pour une «solution politique» qui va dans le sens de la proposition marocaine.

En relatant ces faits qui coulent désormais de source, Ahmed Charaï affirme que l’enclave du Polisario, au-delà des frontières du Maroc, reste un lieu de pauvreté et de souffrance et qu’elle est une plaque tournante du terrorisme. Par ailleurs, poursuit-il, la partie marocaine du Sahara a bénéficié de milliards d’investissements et est devenue un lieu de vie rêvé. Il en conclut que c’est le terme «inévitable» qui décrit le mieux la reconnaissance américaine du Sahara marocain, comme il sied le mieux à décrire l'accord maroco-israélien.

A la fin de son analyse, l’éditorialiste affirme que la paix entre le Maroc et Israël suscitera certes quelque mécontentement tant à l'intérieur du royaume qu'ailleurs, mais sa base solide - des siècles d'histoire commune - lui permettra de survivre à ses détracteurs.

Pour terminer, Ahmed Charaï rappelle que le Roi Mohammed VI, en sa qualité de président de longue date du Comité Al-Qods, a sans surprise appelé le Président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour lui assurer que le nouvel accord avec Israël ne fera que renforcer l’engagement du Souverain en faveur de la solution à deux États. Les Palestiniens doivent se réjouir de cet engagement royal continu en leur faveur, conclut l’éditorialiste.