La quatrième Grande Commission mixte RDC-Burundi prévue du 31 août au 2 septembre 2021, à Kinshasa, s’inscrit dans le cadre de la décision prise par les Présidents Félix Antoine Tshisekedi et Evariste Ndayishimiye d’activer avec détermination les mécanismes concertés visant à éradiquer les groupes armés opérant sur le territoire congolais et de suivre de très près toutes les questions relatives à la sécurité aux frontières des deux Etats voisins.

Initialement prévue du 10 au 12 août 2021, les travaux de cette Commission ont été reportés sur sollicitation de la partie burundaise, a annoncé le ministre de l’Intégration régionale, Didier Mazenga au cours de la 16ème réunion du Conseil des ministres du 20 août 2021, présidée par visioconférence, par le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

La décision de traquer ensemble les groupes armés a été prise le 13 juillet 2021, lors de la visite d’Etat à Kinshasa, du Président burundais Evariste Ndayishimiye, selon le communiqué conjoint publié à l’issue de son séjour de travail de 72 heures à Kinshasa. D’après la même source, les deux Chefs d’Etat avaient également souligné la nécessité de renforcer les organisations d’intégration régionale et sous régionale auxquelles les deux pays sont tous membres, pour la promotion et la consolidation de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du développement durable.

Ils avaient également demandé à la communauté internationale de s’investir davantage dans la résolution pacifique des crises sécuritaires et humanitaires dans la région et dans les autres zones de conflits en Afrique afin de faire taire les armes sur le continent à l’horizon 2030. « Nous allons faire avec le Burundi, ce que nous avons fait avec l’Ouganda et le Rwanda. Cela veut dire joindre nos efforts à travers nos services de défense et de sécurité pour traquer les ennemis de la paix. Une porte reste toujours ouverte afin de proposer à ces ennemis de la paix de se rallier à l’initiative de mettre fin à la violence dans cette région », avait déclaré le Président Félix Antoine Tshisekedi.

Les deux Chefs d’Etat de la région des Grands Lacs avaient signé quatre mémorandums d’entente notamment en matière de développement, de maintien et du renforcement de la paix, de la défense et la sécurité, de la facilitation des échanges commerciaux, du développement de chemin de fer à écartement standard et des consultations politiques et diplomatiques.

Sur le plan des infrastructures, un mémorandum avait été signé pour construire le chemin de fer qui reliera la capitale économique du Burundi à Kindu en passant par Bujumbura, Uvira, Bukavu et Kamituga.

Avec cet ouvrage, les deux pays auront accompli un grand pas vers le rayonnement socioéconomique, en améliorant la libre circulation des biens et des personnes, avait renchéri le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye.

A ce jour, il y a encore 45.000 réfugiés burundais en RDC, malgré des opérations de rapatriement volontaire l’an dernier. Il y a presque deux fois plus de réfugiés congolais au Burundi.

La visite de 72 heures à Kinshasa du Président du Burundi, Évariste Ndayishimiye, indique-t-on, est la preuve de la matérialisation de la volonté des deux Chefs d’État de renforcer davantage l’excellence des relations d’amitié et de coopération bilatérale qui lie les peuples congolais et burundais ainsi que la coexistence pacifique.

Cette première visite d’État du Président Évariste Ndayishimiye en RDC, depuis son accession à la magistrature suprême de son pays, le 18 juin 2020, intervient après son « message spécial » transmis le 28 juin dernier, au Président Félix Antoine Tshisekedi, alors en séjour de travail à Goma, au Nord-Kivu, par l’entremise de son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, Albert Shingiro.