Le Burkina Faso n'a pas tenu compte de la demande de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) de proposer un nouveau chronogramme sur la durée de la transition.

En effet, l’organisation avait fixé lors de son sommet extraordinaire des chefs d'Etat du 26 mars dernier à Accra au Ghana, deux exigences au Burkina Faso: un nouveau chronogramme pour la transition et la libération « inconditionnelle et sans délai » de l'ancien président Roch Marc Christian Kaboré.

Les consultations ont fixé une durée de transition de 36 mois pour permettre au régime de Paul Henri Damiba Sandaogo de redresser le pays et lutter contre l’insécurité.

Mais la Cedeao juge ce délai trop long et préconise une transition plus courte de 18 mois au maximum.

La requête a finalement été rejetée par le gouvernement burkinabè qui estime que l’urgence est de faire face à la menace terroriste. Les autorités de la transition soutiennent que la situation sécuritaire du pays empêche la tenue des élections dans les dix-huit mois à venir, rapporte l’agence de presse africaine.

Le Burkina Faso est en proie à la menace terroriste depuis 2015.