L’ambiance est tendue depuis quelques jours entre la Tanzanie et son voisin Kenyan. La première a décidé d’expulser des Massaï de sa réserve de Ngorongoro pour y implanter un projet animalier. Le second n’apprécie pas vraiment…

Semi-nomades, les Massaï vivent principalement au Kenya mais se retrouvent aussi dans des localités tanzaniennes parmi lesquelles, la magnifique réserve de Ngorongoro. Désireux d’en faire une zone de chasse et de safari, le gouvernement a pris le parti de déloger les milliers d’indigènes qui y sont installés.

Mis sous pression afin qu’ils quittent les lieux, ces individus font en ce moment l’objet de persécutions et de violences de la part des autorités. Celles-ci ont menacé de tuer tous ceux qui voudraient résister ou prévenir les médias. Suite à ces actes jugés « arbitraires et hors la loi », de nombreux kenyans ont tenu à protester dans les rues de Nairobi en faveur de leurs compatriotes.

Pays touristique, la Tanzanie souhaite mettre en valeur son territoire, histoire d’attirer une Jet Set venant du monde entier. En écartant la tribu Massaï du Ngorongoro (estimée à 70.000 individus), elle s’assure quelques 1500km2 de terre supplémentaires pour son projet.

Du côté des Nations-Unies et de la Commission Africaine des Droits de l’Homme, on se dit « préoccupés par ce déplacement forcé des populations ». Les deux instances ont réclamé l’arrêt des expulsions et l’ouverture d’un dialogue entre les protagonistes.

Ce ne sera pas la première fois que des communautés entières se retrouvent boutées hors de chez-elles au nom de la conservation de la nature ou plutôt des intérêts financiers de certaines entreprises.

A noter que les forces de police ont usé de balles réelles ces derniers jours pour disperser les Massaï qui tentaient de s’opposer à la confiscation de leur terre.