De 2016 à 2020, l’État du Cameroun a concédé à divers contribuables des dépenses fiscales globales d’un montant de 2638,4 milliards de FCFA, soit 2,5 % du PIB.

«Les dépenses fiscales sont des mesures particulières dérogeant au système fiscal de référence (SFR), qui occasionnent des pertes de recettes pour l’État, dans le but de susciter un comportement économique particulier de la part des contribuables, ou de subventionner certains groupes sociaux. Les dépenses fiscales entraînent par conséquent chez les contribuables, un allégement de leur charge fiscale, par rapport à celle qui aurait résulté de l’application de la norme », explique la direction générale des Impôts (DGI), citée par la presse locale.

Ces allègements et autres exonérations fiscaux concédés aux agents économiques par l’État, entre 2016 et 2020, représentent près de 21 % de l’enveloppe globale des recettes non pétrolières collectées par l’administration fiscale. Selon le directeur général des Impôts, Modeste Mopa Fatoing, « les mesures les plus coûteuses portent sur les produits de première nécessité ».

Par ailleurs, afin d’encourager les investissements, le Cameroun a mis en place en 2013 la loi portant incitations à l’investissement privé en République du Cameroun. Ce texte révisé en 2017 accorde aux opérateurs économiques porteurs de projets, des exonérations fiscalo-douanières allant de 5 à 10 ans, aussi bien en phase de démarrage des projets que de production.