Parce qu’elle continue à alimenter la machine de guerre russe contre l’Ukraine à coup de pétrodollars, l’Algérie est pointée du doigt par de nombreux députés américains, républicains et démocrates, qui poussent la Maison Blanche à «sanctionner les membres du gouvernement algérien impliqués dans l'achat d'armes russes».

Les flux de pétrodollars algériens qui continuent de renflouer les caisses, de plus en plus vides, de la Russie exaspèrent au plus haut point les représentants du peuple américains. La preuve, fait rare, des députés démocrates et républicains à la Chambre des représentants viennent de réclamer conjointement des sanctions contre les membres du gouvernement algérien impliqués dans l'achat d'armes russes.

Dans une lettre adressée hier, jeudi 29 septembre, au Secrétaire d’État américain, Antony Blinken qui est publiée sur le site officiel de la Chambre des représentants des Etats-Unis, un groupe bipartite de 27 membres du Congrès américain, dirigé par la députée du Michigan Lisa McClain, appelle leur pays à la loi dite CAATSA pour « Countering America's Adversaries Through Sanctions Act ». Ce texte, signé en 2017 par Donald Trump, donne la latitude au président des États-Unis d'imposer des sanctions aux personnes qui, sciemment, « s'engagent dans une transaction importante avec une personne qui fait partie des secteurs de la Défense russe ou opère pour ou au nom de ces secteurs ou celui du renseignement du gouvernement de la Fédération de Russie ».

La teneur de cette nouvelle lettre rejoint celle envoyée au même destinataire, le 14 septembre, par le sénateur républicain de Floride, Marco Rubio. Les arguments avancés sont les mêmes.

En exigeant eux aussi des sanctions contre l'Algérie pour l'achat d'armes russes, la députée Lisa McClain et ses collègues rappellent que, rien que l'année dernière, l'Algérie a finalisé un accord d'armement de plus de 7 milliards de dollars avec la Russie, qui comprenait l’avion de chasse russe s Sukhoi 57, jamais été vendu auparavant.

«Ces actions devraient envoyer un signal clair au Département d'État que des sanctions doivent être appliquées contre gouvernement algérien», peut-on lire dans le texte de la lettre.

En précisant que les sanctions doivent être « immédiates » et « sévères », les signataires de cette lettre soulignent qu’il est essentiel que le président Biden et son administration punissent ceux qui tentent de financer le gouvernement russe et sa machine de guerre en achetant du matériel militaire.

«Les États-Unis doivent envoyer un message clair au monde que le soutien à Vladimir Poutine et les efforts de guerre barbares de son régime ne seront pas tolérés», concluent-ils.

Si le groupe de protestataire contre le gouvernement algérien s’adresse au Secrétaire d’Etat, c’est parce qu’il est délégataire, en vertu de la loi de 2017, du pouvoir de sanction contre les soutiens directs ou indirects de la Russie.

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