Les œuvres d’artistes continentaux ont le vent en poupe et les chiffres publiés par les revues spécialisées sont là pour le prouver. Il était question d’une croissance à deux chiffres en 2021.

72.4 millions de dollars. C’est le montant rapporté par les ventes aux enchères liées l’art africain l’année dernière. Avancé par ArtTactic, ce nombre révèle un engouement de plus en plus prononcé pour les artistes continentaux.

Expliquant cet intérêt par une évolution du regard des collectionneurs et par un besoin d’autre chose, les spécialistes sont contents. On revient de loin, selon eux.  D’un croisement entre une conception volontairement unique du beau et un marché monopolistique pour être plus précis.

Pendant longtemps l’art n’était qu’occidental et il fallait l’accepter. Aujourd’hui le marché se diversifie grâce à une nouvelle clientèle mais avant tout en raison d’une réorientation des institutions internationales. Leur prise de conscience s’est traduite en chiffres et les particuliers amateurs d’art sont venus s’ajouter à la partie.

Mal pour un bien, la crise sanitaire et l’émergence de plateformes digitales d’exposition et de vente d’art ont permis aux talents africains de se faire une place au soleil, certains atteignant des records jusqu’ici inédits.

La niche reste néanmoins assez récente et se caractérise par sa volatilité. Ajoutons à cela des pays peu préparés au marché et où l’art n’est pas encore envisagé comme un investissement à part entière.  En dépit de ces deux zones d’ombre (au tableau), l’heure est à l’optimisme et au soulagement de voir les vieux réflexes s’étioler.