La Banque mondiale a abaissé, ses prévisions de croissance économique pour l’Afrique subsaharienne

L’institution estime que la région devrait globalement pâtir du ralentissement de la croissance mondiale, de la sécheresse, de la remontée des taux d’intérêt et de l’envolée de l'inflation.

Dans sa dernière édition du rapport Africa’s Pulse, une analyse semestrielle des perspectives macroéconomiques à court terme de l’Afrique subsaharienne, la Banque mondiale prévoit désormais une croissance économique de 3,3% dans la région en 2022, contre une prévision de 3,6% en avril dernier.

La baisse de la demande des matières premières africaines, la hausse de l’inflation dans un contexte de guerre en Ukraine, la multiplication des vagues de sécheresse et le relèvement des taux d’intérêt à l’échelle mondiale constituent les principales causes de la révision à la baisse de ses prévisions de croissance pour l’Afrique subsaharienne.

«La hausse des prix des denrées alimentaires entraîne des difficultés aux conséquences graves dans l'une des régions du monde où l'insécurité alimentaire est la plus forte », a-t-elle souligné, notant que « des crises interconnectées surviennent à un moment où la marge de manœuvre budgétaire nécessaire pour mettre en place des réponses gouvernementales efficaces a pratiquement disparu ».

Sur les 33 pays de la région pour lesquels des données sont disponibles, 29 pays ont enregistré des taux d’inflation supérieurs à 5 % en juillet dernier. Une inflation à deux chiffres a été enregistrée dans 17 pays.

Par ailleurs, le rapport Africa’s Pulse révèle, que la Côte d’Ivoire enregistrera la plus forte croissance économique en Afrique de l’Ouest en 2022 (5,7 %).