Tradition héritée de la période coloniale, le port de la perruque pour les juges zimbabwéens fait actuellement débat. 

Jugées coûteuses, les perruques des magistrats (fabriquées en Grande-Bretagne) sont devenues impopulaires dans un pays ravagé par l’inflation et la crise économique. En 2019, 64 postiches importés du Royaume-Uni avaient coûté la modique somme de 137000 euros. Un budget conséquent, que les contribuables n’ont pas vu d’un très bon œil.

Au sein du staff judiciaire, le mécontentement a poussé à la création d’un comité habilité à trancher sur l’avenir de cet accessoire arboré par tous les juges locaux. Un questionnaire paru en ligne a également interrogé les citoyens sur l’intérêt de maintenir ou non cette vieille pratique.

Calqué sur le modèle britannique, le port de la perruque était aussi appliqué dans les autres anciennes colonies, avant d’être définitivement abandonné par elles. En attendant que la population zimbabwéenne se prononce, des collectifs d’avocats se sont eux-aussi dressés pour demander l’abolition de ladite coutume.