Jusqu’à 48 millions de personnes pourraient souffrir de la faim en 2023, en Afrique centrale et de l’Ouest, s’alarme l’Organisation des Nations unies (ONU).

Selon l’Organisation, plus de 35 millions de personnes dans la région - soit environ 8% de la population évaluée - sont actuellement incapables de satisfaire leurs besoins alimentaires et nutritionnels de base.

Parmi elles, 6,7 millions d'enfants avec une situation particulièrement alarmante dans les zones de conflit du bassin du lac Tchad et la région du Liptako-Gourma (Burkina Faso, Mali et Niger). Un chiffre qui pourrait d’ailleurs s’aggraver.

Cette prévision est due à la persistance des diverses pressions sécuritaires et climatiques qui s’exercent sur la région, forçant des millions de personnes à se déplacer et  ce, en dépit des efforts des gouvernements.

Selon l’ONU, « au Bénin, en Côte d'Ivoire, au Ghana, en Guinée, en Guinée-Bissau, au Liberia, en Sierra Leone et au Togo, l'analyse du Cadre harmonisé révèle une augmentation de 20% de l'insécurité alimentaire au cours du dernier trimestre de 2022, par rapport à la même période l'année dernière.

Au Nigeria, 25 millions de femmes, d'hommes et d'enfants sont confrontés à une insécurité alimentaire modérée.

L’ONU estime avoir besoin de 51,5 milliards de dollars pour aider 230 millions de personnes les plus vulnérables dans le monde en 2023.