L'Association "Intersection pour les droits et les libertés" a dénoncé les procès intentés contre les activistes de la société civile et les défenseurs des droits de l'Homme, pour leurs opinions sur des questions d'intérêt public.

Ces procès, dont le but est de "bâillonner" les militants, constituent une violation à la liberté d'expression, souligne l'association dans une déclaration publiée lundi soir.

Elle a, dans ce contexte, condamné la convocation du coordinateur du comité de défense des magistrats révoqués (57 juges), Ayachi Hammami devant l'instruction, au sens du décret-loi n°54 de septembre 2022, suite à une plainte déposée son encontre par la ministre de la Justice, Leila Jaffel.

 

"Intersection" a estimé qu'il s'agit d'un procès "politique par excellence", appelant les composantes de la société civile, toutes sensibilités confondues, à faire front pour faire face à ces violations et à défendre les acquis de la Révolution.

Dans une déclaration à l'Agence TAP, lundi, Ayachi Hammami a affirmé avoir été informé de sa citation devant l'instruction, au sens du décret-loi n°54 de septembre 2022, sur fond d'accusations de "diffusion de fausses rumeurs dans le but de porter atteinte aux droits d'autrui et de porter préjudice à la sureté publique" et "d'attribution de données infondées visant à diffamer les autres".

Evoquant les motifs de son instruction, le coordinateur du Comité de défense des magistrats révoqués et président du comité national de défense des libertés et de la Démocratie, a expliqué qu'il avait été convoqué au sens du décret-loi 54, étant donné qu'il s'était exprimé la semaine précédente sur Radio « Shems FM », à propos de la question des juges révoqués.