Le président de la Fédération camerounaise de football a bien joué sa partie. Il a commencé par menacer les Algériens qu’il ne participerait pas au CHAN tant que son équipe n’était pas rassurée sur sa sécurité. Finalement, l’Algérie a cédé et a offert le déplacement. Le Cameroun s’est fait respecter.

Qui l’aurait cru, la délégation camerounaise de football a été reçue en grandes pompes en Algérie. Quel victoire pour Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football! Il a su faire plier les Algériens en déclarant que son pays ne participerait pas à la CHAN par peur pour ses joueurs qui pourraient subir des actes violents de la part du public algérien.

Il ne savait peut-être pas que son attitude allait avoir des résultats au-delà de ce qu’on aurait pu attendre. Il a décroché le gros lot, les Algériens ont mis un avion de leur compagnie aérienne au service des Camerounais. Transport gratuit, gîte et couverts gratuits, pourvus que les Camerounais soient contents. Après tout ce qu’ils ont entendu comme insultes racistes de la part des Algériens qui les ont accusés d’avoir corrompu l’arbitre Gassama pour se qualifier au Mondial 2022, ils ont finalement accepté de participer au CHAN. La force de la négociation!

Si les Algériens s’étaient contentés de tout faire pour eux-mêmes, personne n’aurait eu rien à redire. Après tout cela les regarde. Mais, non, ils ont voulu faire de cette compétition, une guerre politique contre le Maroc. Et bien sûr, le Maroc a le droit de se défendre quand on le touche. Plus particulièrement lorsqu’un Sud-africain fait un discours sur le Sahara qu’il veut libérer. Personne ne connaissait ce type auparavant.

Qui est-il? Quel est son palmarès? Personne ne sait. Mais on dit qu’il est le petit-fils de Mandela. Comme si par exemple un petit-fils pouvait avoir la baraka du grand-père. Et comme si le fait d’évoquer Mandela allait changer le monde. En Afrique du Sud la libération n’a rien rapporté aux Sud-africains. Ceux qui vivaient dans la lisère y sont toujours au moment où les dirigeants s’enrichissent sans retenue.

L’Afrique c’est deux mondes différents. Il y a ceux qui bossent et il y a ceux qui empêchent les autres de bosser. Ces derniers sont prêts à tout y compris à se crever un oeil pour que le voisin s’en crève les deux. Que le Maroc avance dans cette ambiance tient du miracle et il ne semble même pas affecté.