«Fortement suspectées », plusieurs personnes ont été arrêtées au Cameroun, pour être impliquées dans le meurtre du journaliste Martinez Zogo enlevé puis « assassiné » après avoir été manifestement torturé mi-janvier.

De son vrai nom, Arsène Salomon Mbani Zogo, a été enlevé le 17 janvier par des inconnus dans la banlieue de la capitale Yaoundé devant un poste de gendarmerie. Agé de 50ans, il avait été retrouvé mort cinq jours plus tard.

«Son corps a manifestement subi d'importants sévices », avait alors, annoncé le gouvernement.

Le président du Cameroun Paul Biya a ordonné « une enquête mixte gendarmerie-police » sur son assassinat.

Les investigations ont, à ce jour, permis l'arrestation de plusieurs personnes dont l'implication dans ce crime odieux est fortement suspectée. D'autres restent recherchées, a indiqué le ministre d'Etat et secrétaire général à la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh.

«Les auditions en cours et les procédures judiciaires qui s'ensuivent permettront de circonscrire le degré d'implication des uns et des autres et d'établir l'identité de toutes les personnes impliquées », a-t-il promis.

Martinez Zogo était le directeur général de la radio privée Amplitude FM, et animateur vedette d'une émission quotidienne « Embouteillage », dans laquelle il dénonçait régulièrement l'affairisme et la corruption dans ce pays d'Afrique centrale.