Véritable fléau, le recrutement des petits comme employés de maison fait l’objet d’une vaste campagne de sensibilisation.
Forcés par leurs familles à travailler, beaucoup d’enfants voient leur avenir hypothéqué. Abandon scolaire, mauvais traitements de la part des employeurs, conditions insalubres, exploitation (…), ces mineurs vivent un calvaire. Parfois ils sont envoyés au Kenya, pays voisin, pour répondre à de fausses annonces ; et se retrouvent embrigadés dans des réseaux de mendicité ou de prostitution.
Actuellement un million d’enfants sont concernés, voire même plus. Des ONG interviennent aux côtés de l’Etat pour permettre d’endiguer le problème. WoteSawa est la plus connue d’entre elles. La structure veille à réunir les familles mais œuvre aussi en étroite collaboration avec les forces de police. Ses interventions sont nombreuses. Une fois les enfants retrouvés, ils sont suivis par des unités spéciales en vue de prévenir les traumatismes dus à ce qu’ils ont vécu.
Avec une législation autorisant à travailler dès 14 ans, il est difficile de tacler le problème sans revoir les textes. Les circuits d’exploitation infantile sont nombreux et la plupart des parents ne comprennent que trop tard les risques encourus par leurs progénitures. Excédés, les activistes militent aujourd’hui en faveur d’une pénalisation stricte.
Bien décidé à changer les mentalités, le premier média féminin somalien a également vu le jour pour dénoncer les violences sexuelles dont sont victimes les citoyennes.
Considéré comme un métier à problème dans le pays, le journalisme était fermé aux femmes il y a encore un an. Des militantes ont choisi de jouer des coudes pour se faire une place et sensibiliser l’opinion publique à leur cause. Créé en 2022 par une team 100% féminine, Bilan Media se focalise depuis lors sur les problématiques expérimentées par les somaliennes.
Souvent victimes de harcèlement, celles qui ont tenté leur chance dans les médias locaux ont vite déchanté. A présent elles ont une autre option. Pour la rédactrice en chef Fathi Ahmed, c’est l’occasion ou jamais de traiter de questions sensibles liées aux femmes : précarité, violences domestiques, difficulté à accéder aux soins médicaux, violences sexuelles, addiction aux drogues. « Le média réalise des reportages et des interviews sur les sujets dont les communautés veulent vraiment entendre parler ».
Après des débuts assez difficiles, le support a réussi à être pris au sérieux. Très investie, l’équipe s’est fait une place dans la société et a su briser certains clichés. Si la situation est encore loin d’être idéale, quelques avancées ont pu être constatées par les concernées elles-mêmes. « Nous cherchons à donner la parole à toutes celles que la société néglige ou oublie » a exprimé Fathi Ahmed lors d’un entretien avec la BBC. A ses yeux, le projet constitue une aubaine mais surtout un moyen d’enclencher une prise de conscience globale.
Après une prolifique carrière dans le secteur bancaire, cette cadre supérieure d’origine guinéenne a décidé de fonder son propre groupe baptisé Akiba Finance.
Ayant cumulé les plus hautes fonctions au sein des banques qui l’ont employée ; Hadiatou Barry a mis un point d’honneur à développer des produits axés sur l’encadrement et l’appui de ces concitoyennes.
Après 18 ans passés à innover les mécanismes bancaires dans sa région, cette financière « skillée » s’est jetée à l’eau. Akiba Finance a comme ligne directrice de faciliter les petits prêts afin de rebooster l’économie du pays. Sa cible : les femmes et les jeunes. C’est à l’issue d’un déplacement au Kenya, qu’Hadiatou Barry a eu l’idée de monter sa propre structure. Mise en présence d’un système bancaire plus flexible et surtout plus inclusif, la business Woman a eu envie de transposer le modèle dans son pays.
Malgré une conjoncture compliquée, elle a su donner corps à son projet et séduire quelques 70000 clients dont 70% de femmes. Doté d’une plateforme digital conséquente, son groupe se veut compatible avec tous les opérateurs mobiles du marché. 500 micro-entreprises ont déjà pu bénéficier des services de l’enseigne qui chiffre ses ambitions à un million de clients d’ici 2027.
Le Roi du Maroc s’est vu attribuer par la Confédération Africaine de Football un prix récompensant ses réalisations exceptionnelles de l’année 2022.
C’est à Kigali dans le cadre d’une cérémonie honorifique que le Ministre marocain de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports Chakib Benmoussa a reçu le prix destiné au Roi Mohammed VI. Le CAF President’s Outstanding Achievement Award a été décerné par le Président de la FIFA Gianni Infantino et celui de la CAF Patrice Motsepe. Chakib Benmoussa a affirmé au nom du Monarque qu « au-delà du verbe, le Royaume du Maroc a à maintes reprises prouvé par des actes, que ses moyens, ses infrastructures et son expérience notamment dans le football sont à la disposition de tous les pays africains frères désireux de faire de la jeunesse un levier d’espoir et de croissance ».
Ci-dessous une vidéo de la soirée de remise.
https://www.instagram.com/reel/Cpxq7eeg8yZ/?igshid=MDJmNzVkMjY=
Le Royaume chérifien est candidat à l’organisation de la Coupe du monde de football de 2030 aux côtés de l’Espagne et du Portugal. Le trio est formé !
Partenaires économiques et pays amis, le Maroc, l’Espagne et le Portugal ont exprimé leur désir d’organiser ensemble la compétition de football planétaire. L’annonce a été faite dans la Capitale rwandaise par le Ministre marocain de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa.
Venu recevoir le Prix de l’Excellence de la CAF décerné au Monarque dans le cadre du 73ème congrès de la FIFA, il s’est également exprimé à ce sujet. 2030 marquera par ailleurs le centenaire de la Coupe du monde.
Une année hautement symbolique où le trio espère avoir l’occasion de montrer son savoir-faire d’un point de vue organisationnel et footballistique. Les trois pays succèderaient ainsi au tiercé gagnant de 2026 formé par les USA, le Canada et le Mexique.
A Douala une association promeut le football chez les femmes amputées comme source de bien-être. Une première dans le pays.
Privées d’un membre, les affiliées de la WAFAC (Women’s Amputee Football Association Cameroon) ont découvert un exutoire grâce à ce sport. Réconciliées avec leurs corps, ces femmes ont pu surmonter le handicap et explorer un nouveau hobby.
Depuis sa création, la structure qui les accueille est passée à la vitesse supérieure en organisant des tournois internationaux avec d’autres équipes types. Amputées suite à un accident ou à une agression, ces battantes n’ont pas voulu s’avouer vaincues par les évènements. A travers la team, elles ont révélé des aptitudes insoupçonnées.
« Au début j’avais peur de tomber, mais voir d’autres personnes comme moi motivées à jouer m’a donné du courage » a témoigné Lesline Wamba, l’une des footballeuses dans un reportage TV. Ayant décroché de nombreuses médailles, la jeune fille est un véritable rôle modèle dans sa ville natale. Les prouesses dont elle et ses partenaires de jeu se sont montrées capables ont vite capté l’attention du public. A présent les matchs de la WAFAC sont aussi attendus que les autres, voire plus en raison du challenge qui est celui des joueuses. Pourvu que ça dure !
Considéré comme une sorte de héros par ses compatriotes, l’humoriste kenyan voit sa popularité grandir jour après jour, au grand dam des autorités.
Eric Omondi n’a pas son pareil pour pointer du doigt les dérives du système. Primé à plusieurs reprises, le comédien a pris le parti de dénoncer ce qu’il qualifie d’esclavage économique dans son pays. Arrêté en février dernier avec un groupe de personnes pour rassemblement illégal devant le parlement, il avait été relâché après s’être acquitté d’une grosse amende. La manifestation avait été organisée en réaction à la cherté de la vie. Eric Omondi et ses acolytes avaient scandé leur mécontentement pieds et torses nus avant d’être appréhendés par la police. « C’était symbolique. Nous voulions montrer à nos représentants la situation du peuple et sa précarité. Il n’y avait aucune hostilité de notre part » a-t-il affirmé lors d’une interview.
Très suivi sur sa plateforme digitale, l’artiste se sent investi d’une mission aujourd’hui. « Les régimes se succèdent au Kenya et nous mettent à chaque fois face aux mêmes problèmes. Je veux utiliser ma voix contre cela, c’est mon rôle en tant qu’influenceur ». Agé de 40 ans, la star souhaite changer la donne en usant de sa notoriété mais encourage aussi les citoyens de sa génération à agir de même. « Nous devons mettre un terme à ce qui se passe et rompre ce cercle vicieux. Rester les bras croisés est tout simplement impossible ».
Devenu un habitué des postes de police, Eric Omondi a encore été interpellé il y a quelques jours pour avoir distribué de la farine de maïs à ses sympathisants. Son geste justifié par une crise alimentaire frappant plus de 4 millions de Kenyans n’a apparemment pas été du goût des forces de l’ordre…
Une centaine de jeunes soudanais et ghanéens installés à Samsun se sont portés volontaires pour aider les victimes des séismes à Adiyaman.
Œuvrant dans le cadre du Croissant-Rouge, ces étudiants se sont déplacés dans la ville sinistrée pour porter assistance à ses habitants. Soutien psychologique aux populations, soins médicaux, distribution de vivres (…) les tâches quotidiennes ne manquent pas, mais le groupe est content d’être là.
« C’est bien d’apporter de l’aide à ceux qui en ont besoin. Nous faisons de notre mieux pour les accompagner en ces temps pénibles » a déclaré un soudanais interviewé par la chaine TRT. Depuis le début des opérations, ces volontaires ont contribué à préparer et distribuer 650.000 repas.
C’est au lycée Professionnel Perre d’Adiyaman, qu’ils officient tous les jours dans des cuisines improvisées. L’établissement leur sert également de dortoir pour être opérationnels dès le petit matin. Chaleureusement remerciés par les membres de l’organisme, ces bénévoles contribuent à redonner le moral aux gens. « Nous espérons que la Turquie se relève vite de ces tristes évènements. Pour notre part nous sommes heureux de pouvoir apporter un peu de réconfort aux victimes » a confié un étudiant ghanéen au même média. Un bel exemple de mobilisation.
L’information est tombée ce 10 mars depuis Séoul où le danseur prodige de 23 ans se produisait avec le brio qu’on lui connaît. Une nomination historique et c’est peu de le dire…
C’est à l’âge de 4 ans que ce Franco-Sénégalais, natif de Paris, débute son histoire d’amour avec la danse. Contemporaine d’abord, classique après. Entré à 12 ans à l’Ecole de l’Opéra de Paris, Guillaume Diop, pourtant brillant s’y sent isolé. Seul enfant métis (toutes générations confondues), il a du mal à se projeter.
Désireux de tenter sa chance ailleurs, il se rend à New York quatre années plus tard, en vue d’effectuer un stage au Alvin Ailey American Dance Theater. Sur place, il découvre un autre univers, plus ouvert celui-là et surtout beaucoup plus coloré. Le jeune adolescent prend enfin son espace et comprend ce qu’il veut vraiment : Briser les barrières et s’imposer en tant que danseur classique chez lui. De retour à Paris, il devient membre du corps de ballet de l’Opéra national et enchaine les premiers rôles. Engagé en faveur d’une meilleure représentation des minorités raciales au sein de la structure, Guillaume Diop a participé à une campagne en interne à cet effet.
Ce 10 mars, son souhait s’est réalisé. Nommé par José Martinez, le nouveau Directeur de l’institution, le jeune homme s’est montré à la fois surpris et ému. « Je ne m’y attendais pas du tout ». Reconnu et acclamé pour ses performances, Guillaume Diop devient ainsi le premier danseur étoile noir de cet opéra créé il y a exactement 354 ans. Tenant à repositionner les choses, José Martinez a affirmé au Figaro que ce titre ne lui avait pas été donné en raison de sa couleur de peau, mais bel et bien de son talent. « Je l’ai nommé sur ses qualités artistiques, son charisme et sur ses possibilités d’évolution que j’ai mesurées de près ». Rendons à César…
Le magazine digital Les Africaines a publié son classement « sans elles » des figures de proue du continent.
Femmes d’affaires, membres de la société civile, scientifiques, militantes, entrepreneuses sportives, médecins-chercheuses (…), le média a veillé à mettre en avant une composition prolifique.
Publié en ce début mars, mois servant aussi au bilan sur les questions de genre, ce palmarès a dressé à travers les personnalités choisies un état des lieux des droits de la femme. Analysés au prisme des multiples domaines cités, ceux-ci ont connu des avancées notables. Assez pour être mentionnés du moins. Les questions migratoires ont également été valorisées dans ce listing, grâce à des spécialistes de la thématique.
Autre facteur déterminant dans le choix des personnalités : L’aide aux femmes précaires. De nombreuses candidates se sont distinguées par des travaux en faveur du développement socio-économiques de leurs concitoyennes.
100 femmes travaillant activement pour en aider des millions et leur permettre de bénéficier d’une autonomie financière, de soins médicaux efficaces, le tout dans un environnement préservé.