S’attribuer à tort des origines maghrébines ou arabes pour attirer les followers est la dernière trouvaille de certaines influenceuses en Europe. Faux prénoms, bronzage xxl, accent appuyé (…), d’une ethnicité créée de toutes pièces.
Après l’ambiguïté sexuelle, place à l’ambigüité raciale. Cette dernière désigne le fait d’endosser les signes distinctifs d’un groupe ethnique dont on veut se prévaloir. Les motivations diffèrent : admiration, recherche d’identité, influence de l’entourage et maintenant…profit !
Etre une blogueuse typée permet aujourd’hui de jouer sur plusieurs tableaux et d’aimanter les abonnés. C’est du moins ce que s’imaginent les nouvelles instababes, qui n’hésitent pas à troquer des prénoms jugés trop « caucasiens » contre d’autres aux sonorités plus orientales. L’esbroufe s’accompagne généralement de toute une panoplie de faux-semblants : make-up oriental, ravalement de façade, teinture capillaire, voix légèrement chantonnantes etc.
A travers un exotisme surfait, ces influenceuses tentent de générer l’intérêt des communautés étrangères. Si les réactions des internautes les confortent dans l’idée, médias, sociologues et activistes tentent de tirer la sonnette d’alarme sur un phénomène dérangeant.
Accusées de véhiculer des clichés et d’alimenter un érotisme dégradant pour les femmes ethniques, ces blogueuses continuent pourtant de s’accrocher. Un peu à l’image des Kardashians qui s’obstinent, elles, à jouer les afro-américaines à coup de tresses, de séances d’UV et d’accessoires « ghetto ».
Régulièrement démasquées, les fake-ghrébines, comme on les surnomme, prennent le risque de voir leurs cotes chuter. L’influenceuse Marie Germain aka Milla Jasmine en sait quelque chose. Au cœur d’un scandale médiatique type, l’ex-star de la télé-réalité fait à présent les frais de sa petite arnaque. A trop se jouer du public…
Les œuvres d’artistes continentaux ont le vent en poupe et les chiffres publiés par les revues spécialisées sont là pour le prouver. Il était question d’une croissance à deux chiffres en 2021.
72.4 millions de dollars. C’est le montant rapporté par les ventes aux enchères liées l’art africain l’année dernière. Avancé par ArtTactic, ce nombre révèle un engouement de plus en plus prononcé pour les artistes continentaux.
Expliquant cet intérêt par une évolution du regard des collectionneurs et par un besoin d’autre chose, les spécialistes sont contents. On revient de loin, selon eux. D’un croisement entre une conception volontairement unique du beau et un marché monopolistique pour être plus précis.
Pendant longtemps l’art n’était qu’occidental et il fallait l’accepter. Aujourd’hui le marché se diversifie grâce à une nouvelle clientèle mais avant tout en raison d’une réorientation des institutions internationales. Leur prise de conscience s’est traduite en chiffres et les particuliers amateurs d’art sont venus s’ajouter à la partie.
Mal pour un bien, la crise sanitaire et l’émergence de plateformes digitales d’exposition et de vente d’art ont permis aux talents africains de se faire une place au soleil, certains atteignant des records jusqu’ici inédits.
La niche reste néanmoins assez récente et se caractérise par sa volatilité. Ajoutons à cela des pays peu préparés au marché et où l’art n’est pas encore envisagé comme un investissement à part entière. En dépit de ces deux zones d’ombre (au tableau), l’heure est à l’optimisme et au soulagement de voir les vieux réflexes s’étioler.
Fatou Sy Valet est la grande gagnante du trophée tanzanien de 2022. Une fierté pour elle et son pays.
Deux maliennes présentes à l’Open de Tanzanie et l’une d’elles se classe désormais en tête de liste. Voilà une nouvelle à laquelle le Mali ne s’attendait pas, pourtant Fatou Sy Valet l’a fait. Très peu pratiqué dans son pays d’origine, le golf dispose néanmoins d’une Fédération et celle-ci se bat bec et ongles pour imposer la discipline.
La lauréate s’est distinguée par de beaux swings et un jeu très élégant, lors de cette rencontre qui réunissait une vingtaine de pays.
A noter que la participation de la gagnante s’est faite sans la moindre aide étatique. Interrogée, la Présidente de la fédération a tenu à saluer le courage de Fatou Sy Valet qui a bien voulu faire le déplacement dans un contexte plutôt compliqué. « Impossible de rater une telle compétition en tant que golfeurs. Nous voulions y aller pour honorer notre pays et lui conférer davantage de renommée » s’est exprimé un membre de la Fédération. C’est ce qui s’est produit…
A Lira, la seconde ville du pays, un arrêté sexiste interdit aux femmes de monter à l’avant des camions pour d’étranges raisons.
Etre une femme en Ouganda aujourd’hui, c’est faire les frais de législations extrêmes parfois sans fondement. A l’image de ce texte qui prohibe la présence des femmes à l’avant des véhicules. La raison ? Elles seraient un motif de distraction pour les conducteurs et donc des vectrices d’accidents de la route.
A l’origine de la décision, le syndicat des camionneurs bien décidé à « protéger » ses membres d’une « séduction mortelle ». Mise à l’index, les résidentes de la localité ont été contraintes d’obtempérer sous peine de ne plus pouvoir se déplacer.
Selon le Président du syndicat, nombreuses sont celles qui, à la recherche d’un mari, exhibent leurs atouts et provoquent de gros désordres sur la voie. « Elles essaient d’attirer l’attention des conducteurs et mettre leurs corps en évidence ce qui entraine souvent des catastrophes ».
La chose a bien entendu déclenché un tollé chez les militantes pour les droits de la femme. Celles-ci ont souligné la subjectivité d’une telle décision et le fait qu’elle ne soit basée sur rien d’autre que des avis machistes. En attendant le texte a toujours droit de cité.
Elle ne voit presque pas, marche à l’aide d’une canne mais a pourtant été couronnée dauphine du titre de Miss Port Harcourt City 2022 au Nigéria. Favor Rufus n’a pas fini d’étonner son monde.
Diagnostiquée d’un glaucome alors qu’elle n’était qu’une enfant, la jeune reine de beauté a perdu un œil et n’utilise que partiellement le second. Un handicap qui ne l’a pas empêchée de réaliser l’un de ses rêves majeurs : devenir mannequin et arpenter les podiums dans son pays.
Lorsque Favor Rufus fait part de son désir de devenir Miss, ils sont nombreux dans son l’entourage à essayer de l’en dissuader. Comment pouvait-elle remporter la victoire en ne voyant pratiquement rien ? Une miss n’était-elle pas censée incarner la perfection ? « On m’a souvent fermé la porte au nez à cause de ma situation. Je me suis inscrite à de nombreux concours, en vain. Je croisais perpétuellement les mauvaises personnes ». C’est en entendant parler d’une jeune fille aux Etats-Unis, partageant la même condition qu’elle et qui avait remporté le titre de Miss Floor of the USA, que la Nigériane a décidé de persévérer.
« Si elle y était arrivée, je n’avais aucune excuse. Je voulais entrer dans l’Histoire à mon tour et être un exemple pour les gens ». Motivée, Favor Rufus s’est présentée pour tenter de décrocher la couronne de Port Harcourt City 2022. « C’était une expérience que je voulais vivre alors je me suis lancée et chaque minute passée à ce concours en valait la peine ». Classée deuxième, la désormais dauphine de l’évènement en a profité pour sensibiliser les masses sur les personnes, qui comme elle, refusent de laisser leurs handicaps déterminer leur avenir.
« Je connais plein de non-voyants très doués dans ce qu’ils font et qui ont besoin d’être encouragés. Beaucoup sont envoyés très tôt dans des centres de rééducation où ils sont traités comme des bêtes de foire ». Grâce à une mère aimante et patiente, la jeune Miss a fini par concrétiser ses ambitions. « Elle a marché à mes côtés et c’est ce qui m’a donné la volonté de réussir. Aujourd’hui je veux être une source d’inspiration pour les autres, car au final rien n’est impossible ».
L’ex-ressortissant de Chelsea a décidé d’investir sur la jeunesse de son pays avec une académie de football de 17 hectares.
4.5 millions d’euros vont être alloués à la construction d’une structure tout ce qu’il y a de plus moderne. De la détection des talents à leur formation, rien ne sera laissé au hasard. Choisi pour abriter le projet, le village de Roff (à 80km de Dakar), va lui aussi bénéficier de l’initiative.
Derrière cet investissement conséquent l’envie de promouvoir davantage le football sénégalais, en recrutant ses prochaines stars et en leur fournissant l’encadrement adéquat. Soucieux d’apporter une contribution sociale au Sénégal, Demba Ba a enclenché plusieurs chantiers : une maternité, un foyer pour jeunes et la distribution de nombreux équipements.
L’ancien footballeur a déclaré dans différents médias vouloir développer le village en question. « Son cadre de vie sera néanmoins sauvegardé ». Une phrase faite pour rassurer sur ses motifs et son respect de l’écosystème.
14 films en compétition, un panel plutôt bien fourni et un pays hôte qui tient à la pérennité de son initiative.
Toujours très attendu des cinéastes africains depuis sa création, le Festival Ecrans noirs a démarré il y a 5 jours. Placée sous le thème « Le cinéma, un art total », la rencontre internationale oppose pas moins d’une dizaine de pays à travers une centaine de longs et courts métrages.
Plusieurs innovations ont été introduites dans cette édition afin de rassembler tous les publics et accroître l’intérêt des masses envers la manifestation culturelle. Ayant décidé de jouer sur l’itinérance, le festival se déplacera également à Douala, la deuxième ville du pays. Il s’agit en clair de toucher une trentaine de communes camerounaises et de leur faire découvrir une production africaine qui se bonifie d’année en année.
Lycées et collèges sont eux-aussi de la partie ce coup-ci, vu que le top managment du festival a décidé de s’ouvrir à un public plus jeune. But du jeu ? Eveiller l’engouement des écoliers pour le cinéma panafricain et contribuer à créer des vocations. Encouragés à produire des courts-métrages, ces élèves verront leurs travaux évalués et récompensés pour les meilleurs d’entre eux.
Le rappeur et ex-mari de Kim Kardashian a déclenché l’ire générale à cause d’un T-shirt, mais pas n’importe lequel…
Ce n’est clairement pas la semaine de Kanye West. Après s’être fait traiter de « tyran » et « mauvaise blague » par le top model Gigi Haddid, le chanteur/compositeur est de nouveau ridiculisé sur la toile. Ce qu’on lui reproche ? Avoir porté à la Fashion week de Paris un T-shirt « White lives matter » à traduire par « La vies des blancs comptent ».
Le message n’a évidemment pas été pris de manière neutre par les initiateurs du mouvement « Black lives matter », ces derniers y ont vu une tentative insidieuse visant à minimiser leurs efforts. Beaucoup ont tenu à préciser que ce n’était pas l’importance des autres ethnicités qui étaient remise en question ; mais que dans le contexte actuel un tel slogan était une provocation inutile.
Plus taquin que jamais, Kanye West en a rajouté une couche sur Instagram en répliquant que s’il portait un T-Shirt pareil, c’était parce qu’il trouvait l’affirmation légitime et pensait que Black lives matter était une arnaque. « Pourquoi tout le monde se sent libre de m’attaquer » s’est ensuite interrogée la star, avant de remettre sur la table ses problèmes familiaux avec son ex-femme.
Ayant l’habitude de brouiller les pistes en mêlant des arguments n’ayant rien à voir les uns avec les autres, l’artiste n’a pas réussi cette fois à s’attirer la compassion de ses fans.
Réputée pour accueillir la Jet set du monde entier, la Ville Ocre abritera sa Fashion Week du 26 au 30 octobre 2022, à l’instar des capitales de la mode.
Amateurs de tendances et autres trend-setters continentaux vont être servis, par cet évènement qui se veut aussi futuriste que trendy. Au programme défilés, présentations, initiatives digitales et découverte de la nouvelle garde de créateurs.
La Fashion Week de Marrakech, qui en est tout juste à sa première édition, promet de sortir le grand jeu. Après deux ans de jachère forcée, la ville revient à ses seuls amours : la fête et le glam. Une manière pour elle de tourner la page et d’offrir à ses hôtes ce qui leur avait tant manqué.
Le show regroupera des designers venus d’un peu partout afin qu’ils puissent partager leurs réflexions et univers respectifs. 10 endroits seront assignés aux catwalks avec plus de 50 mannequins pour porter les créations des participants. L’organisation qui souhaite aligner ce rendez-vous sur les standards internationaux, inclura des chorégraphes dans ses équipes afin de veiller aux moindres détails (mise en valeur des tenues par les top models, scénographie, mentoring, ordre et harmonie des passages…).
Source d’inspiration par son art de vivre et ses couleurs, Marrakech s’apprête enfin à prendre la place qui lui est due en matière de mode internationale. A suivre…
L’artiste ivoirien n’a pas sa langue dans sa poche. Interviewé il y a quelques jours, il en a profité pour décocher quelques flèches à ses rivaux et étaler sa richesse.
C’est connu, on n’est pas totalement star en Côte d’Ivoire si on ne taquine pas les autres people en les affublant de surnoms ridicules ou en comparant ses revenus aux leurs. Clinton Bellerye a bien compris le principe et en rajoute même une couche, quand il en a l’occasion.
Invité sur la 3ème chaine du pays, l’As du Coupé-décalé en a profité pour mener son show dans les règles de l’art. Piques par-ci, par-là, moqueries sur les confrères puis une remarque qui a laissé le public bouche-bée. « Je suis le seul artiste qui a le plus d’argent dans son compte en banque ».
Cette déclaration faisait suite à une comparaison du journaliste entre lui et Molare, un musicien issu de la bourgeoisie ivoirienne et classé parmi les multimillionnaires locaux. Ce dernier avait lui-même avancé qu’en matière d’argent, les concernés se connaissaient entre eux. Il faut croire qu’aucun des deux n’a peur de la Direction des impôts…