Très compétente dans son domaine, l’arbitre Salima Mukansanga a été la cible d’insultes et de menaces de la part de supporters lors d’une rencontre entre 2 clubs nationaux.
Les faits se sont déroulés au Rwanda durant le match opposant le Kiyovu Sport au Gasogi United samedi dernier. Alors qu’elle arbitrait le match, la jeune femme a subi un flot d’insultes et de menaces des fans de la première équipe. Les agents de sécurité ont dû intervenir pour éviter que les choses ne deviennent physiques.
Face au harcèlement dont Salima Mukansanga a été l’objet, la Fédération Rwandaise de Football a décidé d’ouvrir une enquête afin que les coupables soient sanctionnés. De son côté le président du Kiyovu Sport s’est exprimé pour présenter ses excuses et condamner ces comportements.
Un scandale, quand on sait que la rwandaise a fait partie des 3 femmes arbitres de la Coupe du monde organisée au Qatar. Quelques mois avant cela, Mukansanga avait été la première arbitre féminine choisie pour superviser des tournois masculins. Très engagée dans son travail, la rwandaise de 34 ans bataille depuis longtemps pour l’égalité entre les genres dans le football et prône une meilleure visibilité de ses consoeurs.
Afin de réduire les dépenses en transport, les tunisiens optent à présent pour le co-voiturage grâce à des applications pratiques à utiliser.
La crise justifie les moyens ! Pour de nombreux tunisiens partager son taxi est devenu une solution comme une autre pour pouvoir se déplacer. Moins chère et aussi moins contraignante en termes de stationnement, cette option attire de plus en plus de monde.
Afin de répondre à la demande, des applications ont vu le jour pour simplifier la réservation des véhicules. Les intéressés doivent télécharger celles-ci, s’inscrire et indiquer leurs destinations au besoin. Les conducteurs récupèrent ensuite les personnes les plus proches d’eux, à conditions qu’elles aillent dans la même direction.
Une manière de simplifier la vie des citoyens durement éprouvés par l’inflation. Pour inciter les gens à recourir à ces services, les applications s’accompagnent de plan de fidélisation et autres offres marketing alléchantes. Des centaines de voitures ont déjà été assignées à la cause, à côté des transports en commun classiques. De quoi répondre à tous les itinéraires et contenter toutes les bourses…
Une nouvelle législation contraint les entreprises à avoir au moins 30% de femmes dans leurs effectifs. De quoi aider à faire bouger les choses en matière d’emploi.
Peu importe le secteur, les chefs d’entreprises devront octroyer 30% des postes à pourvoir à leurs concitoyennes. Une décision prise par le Chef de l’Etat afin de « redresser les déséquilibres entre les sexes » ; Soucieux de voir sa stratégie fonctionner, Julius Maada Bio a souhaité une coopération efficiente entre les opérateurs économiques et politiques. Le Président de la République a aussi insisté sur l’obligation d’attribuer 30% des sièges parlementaires à ces dames.
Dans un pays où les hommes ont la prévalence sur tout, ce texte est une petite révolution en soi. Afin de dissuader ses compatriotes de contourner la loi, Julius Maada Bio a assorti celle-ci d’une amende d’environ 2400 euros. Toute structure ne répondant pas à la norme devra faire face à une sanction financière, jusqu’à ce qu’elle s’aligne au pourcentage en question.
La législation implique en outre un meilleur accès des Sierra-Léonaises aux financements et tout contrevenant à la loi sera passible d’une peine de 3 ans de prison. Face à l’urgence du chantier, le gouvernement n’y est pas allé par quatre chemins. Mais cela sera-t-il suffisant à combler le gap entre les genres ?
On l’a tout récemment vue dans le film de Maïmouna Doucouré « Hawa » où elle tient la vedette. Cela a suffit à faire dire son talent par les critiques et lui prédire un avenir dans le cinéma.
A 17 ans tout rond, l’adolescente originaire des îles mais ayant grandi en France, a réussi une belle prestation. Si Hawa n’est pas son premier film, c’est avec lui que la jeune fille a réellement capté l’attention. Emouvante, l’histoire parle de liens forts, d’espoir mais aussi d’audace. Celle dont son personnage fait preuve pour tenter de se faire adopter par Michelle Obama et ainsi éviter le foyer d’accueil.
On y découvre une actrice à la présence indéniable, qui sait toucher et surprendre en même temps. Ces 50 jours de tournage lui ont d’ailleurs fait comprendre qu’elle avait « trouvé sa voie », a-t-elle confié à la presse.
Atteinte d’albinisme, Sania Halifa a transformé sa particularité en force. Pas de place pour la victimisation ou la self-complaisance, elle a évolué, grâce à ses parents, comme n’importe quel enfant de son quartier, sans se préoccuper des regards. La technique a, semble-t-il, fonctionné.
Donnant la réplique à la chanteuse malienne Oumou Sangaré, à l’auteur compositrice Yseult Onguenet ou encore à l’actrice française Lola Zidi, elle a montré sa maturité de jeu depuis Adrénaline son long-métrage initial. Une performance qui lui a valu plusieurs propositions de la part de réalisateurs d’ici l’année prochaine. Le temps de passer son bac et de déterminer le type de fictions dans lequel elle voudrait se spécialiser. Le chemin est tracé…
Deux chanteurs ivoiriens ont été distingués lors de l’évènement musical organisé à Dakar.
Quarante catégories musicales, un concert inoubliable et toute la jet set africaine présente au rendez-vous. L’Afrima a fait vibrer la capitale sénégalaise aux rythmes des différents pays. Cette manifestation qui en est à sa 8ème édition a voulu choisir une ville francophone ce coup-ci pour son organisation.
Ayant comme vocation la mise en avant des artistes africains et du continent, ces african music awards sont attendus chaque année avec impatience. Grande Lauréate de 2023, la Côte d’Ivoire a vu le sacre de sa chanteuse Josey en tant que meilleure artiste féminine d’Afrique de l’Ouest.
En compétition avec la malienne Oumou Sangaré, la sénégalo-libanaise Viviane Chedid ou encore la nigériane Tiwa Savage, la belle native d’Abidjan a finalement décroché le titre. C’est à son compatriote, le rappeur Dibi B qu’est revenu le prix de la meilleure chanson africaine de l’année. Vue et écouté par 6 millions d’internaute, son tube Tala a fait l’unanimité au moment de décerner la récompense. Pour les autres distinctions, on retiendra les noms de Burna Boy (Nigéria) et Faly Ipupa (Congo RDC), respectivement choisis comme Artiste de l’année et meilleur artiste masculin de l’Afrique centrale. Big up à eux tous !
La mode aura toujours son mot à dire chez les sapeurs et autres fashionistas du continent. L’année passée fut riche en rendez-vous. Petit tour rapide des plus glams d’entre eux.
Comme on le sait les fashions weeks sont l’occasion de poser les tendances à venir ou de découvrir les nouveaux talents made in Africa. Lieu de rencontre de tous les critiques mode, éditeurs, blogueurs et artistes, ces évènements font partie des moments les plus attendus de l’année. L’occasions pour les capitales de rivaliser en faste et en audace.
La Fashion Week de Lagos
Impossible de parler de haute couture africaine, sans citer la capitale nigériane. Initiée il y a 13 ans par Omeyemi Akerele, une avocate reconvertie dans la mode, la Fashion Week de Lagos a su faire du pays une référence en termes de créativité et d’innovation. L’année 2022 fut particulièrement grandiose à en croire les professionnels.
La Fashion Week de Johannesburg
Des collections colorées et chatoyantes, des mannequins splendides et une remarquable immersion dans l’univers du design africain. En compétition avec le Nigéria pour tout ce qui touche à la mode et à la musique, l’Afrique du sud n’a certainement pas démérité.
La Fashion Week d’Accra
Des paillettes, une fusion créatrice hors pair, des jeunes stylistes prêts à tout bouleverser pour un résultat des plus grisants. Baptisé Glits Fashion Week, ce rendez-vous, qui a fêté ses 10 ans en 2022, porte bien son nom.
La Dakar Fashion Week
Organisée à l’Ile de Gorée, la semaine de la mode sénégalaise est l’œuvre de la célèbre créatrice Adama Paris. Lancée en 2012, l’évènement a su attirer de nombreuses stars internationales et a même convaincu Chanel d’organiser l’un de ses défilés à Dakar. Chapeau !
La Fashion Week de Lomé
5ème du classement mais pas la moins méritante ! Lorsque Lomé parle de mode, elle sait s’y prendre et brasser les foules. Les collections présentées l’an passé se sont distinguées par leur originalité et la diversité de ton des exposants. Un bijou événementiel signé Jacques Logoh, CEO de Challenge Model Agency et son équipe.
Face à l’augmentation du nombre des cas, le pays a choisi de se tourner vers le numérique pour diagnostiquer les patients et leur fournir de l’aide.
Mind It, un nom à retenir. Cette application est l’œuvre de quatre ghanéens conscients du tabou que représente la maladie mentale en Afrique. Pour apporter soutien et soins aux personnes malades, ces jeunes entrepreneurs ont conçu un service digital dont les gens peuvent se servir anonymement.
Selon une étude menée par le Centre de Recherche de Kitampo, 80% des ghanéens souffriraient de diverses formes de dépression. C’est aussi l’un des pays africains à plus fort taux de suicides depuis maintenant 5 ans. Grâce à l’application greffée d’office sur tous les réseaux, ceux qui ont besoin d’un appui médical, peuvent composer un code gratuit et se faire diagnostiquer en ligne. Là un professionnel leur pose 4 questions afin de déterminer la nature du problème. Une fois la première étape accomplie, le numéro de l’appelant est communiqué au centre psychiatrique le plus proche pour qu’il prenne attache avec lui.
La procédure est exempte de frais, de même que la consultation. Les nationaux ne disposant pas d’une assurance maladie peuvent se voir créer un dossier pour la modique somme de 3 dollars, ce qui reste moins cher que les tarifs appliqués en milieu hospitalier. Face au succès de l’initiative, les fondateurs ont décidé de lancer MindMe, une app mobile en mesure d’apporter une assistante immédiate en cas de détresse psychologique. Connectée à google map, elle permet au personnel médical à proximité du malade d’intervenir sur le champ. L’objectif de ces deux systèmes est de faciliter une prise en charge rapide des individus tout en leur donnant le sentiment de pas être seuls. Un bon début !
L’arrivée du Pape François à Kinshasa ne fait pas l’unanimité au sien d’une population pourtant connue pour sa ferveur chrétienne.
Attendu du 31 janvier au 3 février à KInshasa, le Pape François ne serait pas en odeur de sainteté chez les commerçants congolais. Ces derniers sont nombreux à se plaindre des aménagements réalisés par les autorités à l’occasion.
En effet, afin de garantir des rues propres, la police a dû déloger (par la force) les multiples vendeurs ambulants et propriétaires de petites échoppes. Celle-ci a carrément dû faire appel à des bulldozers et dans la foulée beaucoup de gens ont perdu leurs marchandises.
Impuissants, les vendeurs ont exprimé le profond désarroi dans lequel ils étaient plongés. Selon les forces de l’ordre, l’opération se prolongera au-delà de la visite papale et ce dans le but de désencombrer la ville de 17 millions d’habitants.
Pointant du doigt la difficulté à circuler normalement dans les rues de Kinshasa, le responsable de la campagne a affirmé que la capitale avait besoin d’un ravalement de façade en bonne et due forme.
Interrogée à ce propos, la représentation locale du Vatican a déclaré ne pas avoir eu vent de l’affaire. En espérant que l’administration trouve au moins une solution de rechange pour dédommager les grands perdants de l’histoire.
Sympathisant du Front Polisario, le petit-fils de Nelson Mandela Zwelivelile Mandla avait profité de la cérémonie d’ouverture du CHAN pour tacler le Maroc et inciter à des actes subversifs contre le Royaume. Les Ultras du Raja n’ont pas tardé à répondre…
Réputé pour ses sorties rocambolesques et… ses démêlés avec la justice de son pays, le parlementaire Zwelivelile Mandla a de nouveau failli à son devoir de réserve. Alors qu’il était Invité il y a quelques jours à Alger pour la cérémonie d’ouverture du CHAN 2023, il a tenu des propos fortement déplacés à l’encontre du Royaume chérifien.
Faisant allusion au Sahara marocain, l’homme politique a désigné celui-ci comme « la dernière colonie d’Afrique ». Appelant à continuer « de se battre pour les causes africaines, notamment celle du peuple du Sahara Occidental ». Face à ces propos irrévérencieux et n’ayant pas leur raison d’être, les supporters rajaouis ont rétorqué avec esprit.
Hier alors qu’un match opposait les Verts au Mouloudia de Oujda, les fans de l’équipe ont brandi une banderole des plus percutantes. Réponse du berger à la bergère : « Petit Mandela, la dernière colonie en Afrique, c’est Orania ». Simple mais lourde de sens, cette phrase a remis les pendules à l’heure sans violence verbale, ni irrespect. Pour rappel la province sud-africaine située dans le désert de Karoo est peuplée de 1500 Afrikaners ne s’exprimant qu’en Afrikaans. Du colonialisme pur et décomplexé…
Alors qu’il était poursuivi pour viols et agressions sexuelles, le défenseur de Manchester City a été reconnu non coupable de la majorité des accusations qui pesaient sur lui.
Le verdict est enfin tombé après un procès ayant duré 5 mois. Benjamin Mendy qui clamait son innocence depuis le début des poursuites a été blanchi par la juridiction britannique. Les six accusations de viols tombent donc à l’eau, mais l’international devra néanmoins comparaître dans un second procès pour un septième viol plus une tentative.
Défendu par l’une des avocates de Johnny Depp (Eleanor Laws), Mendy a pu être acquitté, alors qu’il risquait un minimum de 20 ans de prison et une fin de carrière tragique. Ce qui constitue aujourd’hui un gros soulagement pour lui est considéré par beaucoup de militantes comme une énième atteinte aux droits des femmes. Pointant du doigt une justice inique, les féministes en sont à se demander comment la parole de 7 plaignantes (ayant fourni des déclarations similaires sur le modus operandi) a pu être mise en doute.
Si le jury a finalement penché en faveur de Benjamin Mendy, c’est en raison de la découverte d’une sextape mettant en scène l’une des victimes et le soi-disant complice du footballeur. Un « plot twist » qui a entaché les 5 autres femmes et débouté leurs versions des faits. Le prochain procès du jeune homme aura lieu durant la troisième semaine de janvier et s’ouvrira complètement en juin prochain. A-t-il encore du souci à se faire ? Vu la réputation de tueurs de ses avocats, cela pourrait de nouveau passer crème…