L’École Jésus et Marie de Ebibeyin en Guinée équatoriale, s’est traditionnellement maintenue grâce aux généreuses contributions des nombreux donateurs du monde entier.“Beaucoup d’enfants ne vont pas à l’école parce que leurs parents ne peuvent pas se permettre les frais de scolarité”, explique sœur Prudence, directrice du centre. Cependant, grpace aux dons, des centaines d’enfants ont pu quitter la rue et recevoir une éducation de qualité
Cette zone frontalière du Cameroun et du Gabon est particulièrement vulnérable et les mineurs sont condamnés à un avenir sans espoir.
“Les frais de scolarité coûtent 30 000 francs CFA par an, environ 50€. Ils comprennent les frais de scolarité, deux repas par jour, un uniforme, des livres et une assurance maladie. Mais, trop de parents ne peuvent tout simplement pas se le permettre”, poursuit la directrice.
La situation, en raison de la crise qui sévit dans le monde, s’est détériorée de façon alarmante. « Avant, tous les frais médicaux étaient couverts par un donnateur canadien qui ne pouvait plus poursuivre ses contributions. L’école cherche de nouveaux contributeurs, il y va de l’avenir de centaines d’enfants.
Bárbara Barón Fernandez
L’Envoyée Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahel, Mme Hiroute Guebre Sellassie, a présenté aujourd’hui au Conseil de sécurité des Nations Unies un état des lieux sur la situation au Sahel. Elle a exprimé sa vive inquiétude face à l’accumulation des défis dans la région du Sahel et a attiré l’attention de la communauté internationale sur la détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire dans la région.
Madame Guebre Sellassie a insisté sur la régionalisation du phénomène Boko Haram, avec des conséquences sécuritaires qui s’étendent désormais au Niger, Cameroun et au Tchad. Des centaines de milliers de personnes déplacées et réfugiées se trouvent aujourd’hui dans ces pays, y compris plus de 100,000 réfugiées au sud du Niger, 10,000 au Tchad et un nombre important au Cameroun, suite aux fréquentes attaques perpétrées par ce groupe terroriste.
La pression fiscale et les recettes collectées dans les économies avancées atteignent des niveaux historiquement élevés, supérieurs à ceux observés avant la crise financière mondiale, mais les structures fiscales sont toujours très différentes d’un pays à l’autre, selon de nouvelles études de l’OCDE.
Les statistiques des recettes publiques montrent que la pression fiscale moyenne dans les pays de l’OCDE a augmenté de 0,4 point de pourcentage en 2013 pour s’établir à 34,1 %, contre 33,7 % en 2012 et 33,3 % en 2011. La pression fiscale correspond au montant total des recettes fiscales collectées exprimé en pourcentage du PIB.
Les ratios impôt PIB ont évolué à la hausse au cours des années 90, pour atteindre en 2000 le niveau maximum de 34,3 % en moyenne dans l’OCDE. Une phase de léger recul, entre 2001 et 2004, puis une période d’augmentation, de 2005 à 2007, ont suivi, jusqu’à la nouvelle baisse observée au lendemain de la crise.
En 2013, la pression fiscale a augmenté dans 21 des 30 pays pour lesquels des données sont disponibles, tandis qu’elle diminuait dans les neuf autres. Le nombre de pays présentant respectivement une hausse ou une baisse de ce ratio est comparable à celui de 2012, ce qui traduit la poursuite de la tendance vers une augmentation des recettes publiques.
En 2013, les plus fortes hausses de la pression fiscale ont été relevées au Portugal, en Turquie, en République slovaque, au Danemark et en Finlande, tandis que les plus fortes baisses revenaient à la Norvège, au Chili et à la Nouvelle Zélande.
Plusieurs facteurs expliquent la progression de la charge fiscale entre 2012 et 2013. Près de la moitié de l’augmentation est attribuable aux impôts sur les revenus des personnes physiques et sur les bénéfices des sociétés, qui sont généralement conçus pour que les recettes augmentent plus vite que le PIB en période de reprise économique. Les modifications discrétionnaires de la fiscalité sont également entrées en jeu, de nombreux pays ayant relevé les taux et/ou élargi les bases d’imposition.
Les nouvelles données montrent également une augmentation des recettes au sein des administrations centrales, des États et des administrations régionales entre 2011 et 2013, après les contractions observées durant l’essentiel de la période 2008-10. La pression fiscale moyenne au niveau des administrations locales affiche une augmentation, légère mais régulière, depuis 2007.
Autres principales conclusions:
- Le Danemark présente le ratio impôts-PIB le plus élevé parmi les pays de l’OCDE (48,6 %), devant la France (45 %) et la Belgique (44,6 %).
- Les ratios impôts-PIB les plus bas dans la zone OCDE sont ceux du Mexique (19,7 %) et du Chili (20,2 %), suivis par la Corée (24,3 %) et les États Unis (25,4 %).
- La pression fiscale reste inférieure de plus de 3 points de pourcentage à son niveau de 2007 (avant la récession) dans trois pays – Espagne, Islande et Israël. C’est en Israël que le recul a été le plus prononcé – le ratio passant de 34,7 % en 2007 à 30,5 % du PIB en 2013.
- La charge fiscale en Turquie a augmenté, passant de 24,1 % en 2007 à 29,3 % en 2013. Trois autres pays (la Finlande, la France, et la Grèce) affichent des hausses de plus de 2,5 point de pourcentage durant la même période.
- Les recettes provenant des impôts sur le revenu des personnes physiques et sur les bénéfices des sociétés repartent à la hausse, après les fortes baisses de 2008 et 2009. Cependant, ces impôts représentaient 33,6 % des recettes totales en 2012 – dernière année pour laquelle des données complètes sont disponibles – ce qui reste en dessous du taux de 36 % relevé en 2007. La part des cotisations de sécurité sociale a augmenté de 1,6 point de pourcentage, pour s’établir en moyenne à 26,2 % des recettes totales.
Ce que recommande l’OCDE
L’OCDE recommande de modifier les structures fiscales afin que les pays se détournent des impôts qui créent les plus fortes distorsions dans l’économie, tels que les prélèvements sur le travail et les impôts sur les bénéfices des sociétés, pour privilégier des sources de recettes plus favorables à la croissance, comme les impôts sur la consommation et le patrimoine. La TVA est une source de recettes importante pour les pays de l’OCDE, dans lesquels elle représente, en moyenne, environ 20 % des recettes fiscales totales.
Réalisateur, scénariste et metteur en scène de théâtre de d’opéra italien, Mario Martone est membre du Jury du Festival International du Film de Marrakech.
Propos recueillis par Kawtar Firdaous
Ça vous fait quoi d’être membre du jury à Marrakech?
C’est ma 1e fois à Marrakech, je suis très heureux d’être ici, c’est aussi un festival très intéressant et très important. Je suis convaincu que nous verrons de bons films, et par ailleurs, je suis accompagné par des membres très illustres du jury et des grands noms, donc, je vis tout cela avec beaucoup de bonheur. Je m’estime très chanceux puisque par miracle, les jours ou on m’a demandé d’occuper ce poste prestigieux, c’étaient les jours qui étaient libres pour moi.
Quels sont vos critères pour choisir un film?
Ce qui compte pour moi, c’est que le film ait une âme, s’il a une âme, une façon de s’exprimer de manière différente.
Vous avez une idée sur le cinéma marocain?
Hélas, non, je le connais très mal et très peu, et donc je me dis que c’est l’occasion, surtout qu’il y a un film en compétition et il y a l’illustre collègue au jury, un grand cinéaste marocain, et ça sera pour moi l’occasion d’établir ce rapport. Il y a un producteur italien qui avait acheté il y a de nombreuses années les droits du roman du Pain nu de Mohamed Choukri, et il m’avait proposé d’adapter ce roman pour le cinéma, j’ai trouvé le point de vue passionnant, j’ai trouvé que le livre était vraiment très beau mais il me semblait assez déplacé qu’un cinéaste italien fasse ce film. Il me semblait que c’était beaucoup plus approprié que ce soit un cinéaste marocain ou du moins maghrébin proche de cette culture-là qui le fasse, donc, ça ne s’est pas fait. J’ai un très grand respect pour l’identité propre des cinéastes de votre pays et de cette région du monde et de leur rapport très spécifique à leur propre culture.
Ce qui vous inspire ?
Le dernier film que j’ai fait traite d’un poète du 19e siècle, Giacomo Leopardi, il est aujourd’hui dans les salles en Italie, il a rencontré un immense succès public, ce qui était pour nous complètement inattendu dans ce genre.
Vous êtes intéressés par des personnages artistiques, historiques…
Oui, en effet, l’histoire m’intéresse, et l’histoire réelle, et j’aime beaucoup cette idée de retour en arrière même si je n’ai pas toujours fait ça.
Quels sont vos projets?
Avec le succès de ce film, je suis très convoité par les producteurs mais bon, je reste très prudent.
Apple et IBM lancent aujourd’hui la première vague de solutions IBM MobileFirst for iOS, une nouvelle classe d’apps professionnelles et de services dans le nuage qui offrent aux utilisateurs iPhone et iPad professionnels l’accès aux données massives et aux capacités d’analyse IBM. Les solutions IBM MobileFirst for iOS sont maintenant disponibles pour les clients entreprise du secteur bancaire, les assurances, les services financiers, les télécommunications, et pour les gouvernements et compagnies aériennes, grâce à une collaboration sans précédent entre Apple et IBM. Plusieurs clients IBM ont annoncé dès aujourd’hui le support pour les solutions IBM MobileFirst for iOS, notamment Citi, Air Canada, Sprint et Banorte.
« Nous proposons des solutions qui répondent précisément aux nouveaux besoins des entreprises, des technologies intelligentes qui offrent de nouvelles perspectives à la croisée des données massives et de l’investissement personnel », a déclaré Bridget van Kralingen, senior vice president, IBM Global Business Services. « Notre collaboration combine l’expertise d’IBM et sa position inégalée dans l’informatique professionnelle, et la légendaire expérience utilisateur et l’excellence d’Apple dans la conception de produits qui boostent les performances d’une nouvelle génération de professionnels».
« Il s’agit là d’une étape importante pour l’iPhone et l’iPad en entreprise, et nous sommes impatients de découvrir les nouvelles solutions que les organisations mettront en œuvre pour exploiter leurs appareils iOS », a précisé Philip Schiller, senior vice president of Worldwide Marketing d’Apple. « Aujourd’hui, le monde des affaires est résolument mobile. C’est pourquoi Apple et IBM ont rassemblé les meilleures technologies et les solutions de données et d’analyse les plus intelligentes pour aider les entreprises à redéfinir leurs méthodes de travail ».
En ciblant les principales opportunités et priorités des différents secteurs d’activité, les apps IBM MobileFirst for iOS ouvrent de nouvelles perspectives en matière de mobilité, permettant aux employés d’exploiter plus rapidement, plus facilement et en parfaite sécurité toutes les ressources de leur entreprise lorsqu’ils s’adressent à leurs clients.
Conçues exclusivement pour l’iPhone et l’iPad et déployées dans un environnement sécurisé, les apps IBM MobileFirst for iOS offrent des fonctionnalités d’analyse et s’intègrent aux processus de base de l’entreprise. Ces apps peuvent être personnalisées selon chaque organisation et facilement déployées, gérées et mises à niveau par l’intermédiaire de services dans le nuage spécifiquement développés par IBM pour les appareils iOS, avec une sécurité au niveau des données, des apps et des appareils. Cette première série de solutions IBM MobileFirst for iOS est maintenant disponible dans plusieurs secteurs d’activité, et d’autres apps sont en cours de conception et de développement.
Le produit intérieur brut trimestriel (PIB) du G20 a augmenté de 0,9% au troisième trimestre de 2014 contre 0,8% au trimestre précédent, selon des résultats provisoires. Cependant, ces chiffres masquent des divergences entre les pays.
Parmi les pays du G20, la croissance s’est accélérée au troisième trimestre en Inde (1,5%, contre 1,3% au trimestre précédent), et en Corée (0,9% contre 0,5%).
Après une contraction au trimestre précédent, le PIB a augmenté en France (de 0,3% au troisième trimestre après moins 0,1% au deuxième trimestre), au Brésil et en Allemagne (de 0,1%, après moins 0,6% et moins 0,1% respectivement au trimestre précédent).
La croissance du PIB est restée stable à 1,2% en Indonésie.
La croissance du PIB a légèrement ralenti (de 0,1 point de pourcentage) en Chine (mais est restée la plus forte parmi les pays du G20, à 1,9%), au Royaume-Uni (0,8%) et aux États-Unis (1,0%). La croissance a également ralenti (de 0,2 point de pourcentage) en Australie et au Canada (à 0,3% et 0,7% respectivement). Au Mexique, la croissance du PIB a significativement faibli (à 0,5% contre 0,9% au trimestre précédent).
Le PIB a continué à se replier au Japon et en Italie, de 0,5% et 0,1%, respectivement, après des contractions de 1,7% et 0,2% au trimestre précédent.
En comparaison avec le même trimestre de 2013, la croissance du PIB pour la zone G20 a ralenti à 3,2% au troisième trimestre de 2014 contre 3,3% au trimestre précédent, la Chine enregistrant le taux de croissance le plus élevé (7,3%) et le Japon la contraction la plus forte (moins 1,2%).
Le Fonds Monétaire International (FMI) vient de mettre à la disposition du gouvernement ivoirien un prêt de 94,7 millions de dollars, au titre d’une ligne de crédit déjà utilisée à hauteur de plus de 600 millions de dollars.
Selon des médias ivoiriens qui citent un communiqué du FMI, cette décision a été prise à l’issue d’une réunion du conseil d’administration du FMI, précédée de l’examen des performances de la Côte d’Ivoire au titre de « la facilité élargie de crédit » accordée en novembre 2011 à ce pays.
Le FMI a, en outre, décidé d’accorder une extension de douze mois et une augmentation des droits d’accès à cette ligne de crédit de près de 190 millions de dollars, dont 47,4 millions de dollars au titre des besoins supplémentaires générés par la lutte contre l’épidémie d’Ebola.
« Les récentes performances économiques de la Côte d’Ivoire sont bonnes. La croissance depuis 2012 figure parmi les plus élevées en Afrique sub-saharienne et le revenu par tête a augmenté de près de 20 pc », selon l’institution de Bretton Woods.
Un fort taux d’investissement public a aidé à la croissance et amélioré l’accès aux services publics, a relevé la même source, faisant observer que l’inflation reste, quant à elle, modérée.
Le FMI a, par ailleurs, appelé à la poursuite des politiques prudentes et à des réformes structurelles pour augmenter l’activité du secteur privé et maintenir une forte croissance.
Il a aussi mis en garde contre une augmentation de la dette, laquelle n’est pas accordée par les institutions internationales à des taux préférentiels.
Le Maroc est une fenêtre privilégiée pour l’ensemble de la région et pour tous les pays arabes et le meilleur endroit pour commencer une présence plus importante du Mexique sur le continent africain, a relevé le vice-ministre mexicain des affaires étrangères et de la coopération, Carlos de Icaza Gonzalez.
« Le choix du Mexique d’ouvrir le bureau commercial international au Maroc s’explique par sa position géostratégique privilégiée et les opportunités offertes par ce pays », a noté M. De Icaza Gonzalez dans un entretien publié lundi sur les colonnes de la « Libération ».
« Nous avons décidé d’ouvrir notre premier bureau commercial au Maroc de par sa position géostratégique privilégiée et après s’être bien renseigné sur les opportunités en jeu, l’état des communications et les besoins du pays », a souligné le vice-ministre.
M. De Icaza Gonzalez a mis en relief les énormes opportunités existantes en Afrique, ajoutant qu’il n’est jamais trop tard de marquer une présence économique, d’autant plus que le processus d’internationalisation de l’économie mexicaine se poursuit.
« Le Maroc nous intéresse d’abord en tant que base d’exportation pour le continent et la région d’Afrique du Nord », a fait savoir le vice-ministre, relevant la volonté de plusieurs entreprises de grande envergure d’investir au Maroc dans différents secteurs.
« Nous sommes arrivés avec quelques entreprises importantes comme Bimbo (agroalimentaire) qui est le premier producteur et exportateur mondial de pain », a-t-il précisé, ajoutant qu’il y a Gruma dans le secteur agroalimentaire qui possède 101 usines à travers le monde et qui est le premier exportateur et producteur de maïs et de farine de pain, ou encore Cemex dans le secteur de matériaux de construction (présente dans 50 pays) qui est le premier producteur et exportateur mondial de béton.
D’autres PME et entreprises sont également intéressées d’abord de connaitre le marché local, d’assimiler les règles en vigueur et de voir comment elles peuvent s’implanter, a-t-il souligné.
Pour sa part, le ministre délégué de la promotion commerciale et des investissements et directeur général de Promexico, Francisco Gonzalez Diaz, a noté que la stratégie du Mexique au Maroc consistera à faire venir les entreprises mexicaines s’établir au Royaume et pouvoir continuer l’expansion sur tout le continent.
« Cette stratégie est basée sur une analyse qui a été faite durant 10 ans par nos bureaux en Europe, à travers des visites, des entretiens et des sondages auprès de nos ambassades et nos bureaux locaux », a expliqué M. Gonzalez Diaz.
« Grâce aux informations recueillies, nous nous sommes aperçus que la vraie porte vers le continent et l’Europe, c’était le Maroc par ses talents, ses capacités et son ouverture », a relevé le responsable.
En effet, la stratégie vise à promouvoir le commerce entre les deux pays et veiller à ce qu’il y ait une forte présence des entreprises mexicaines au Maroc, mais aussi beaucoup d’entreprises marocaines au Mexique, a indiqué M. Gonzalez Diaz, ajoutant que Promexcio, établissement chargé de la coordination des stratégies visant à renforcer la participation du Mexique dans l’économie internationale, sera aussi une porte ouverte pour les entreprises marocaines désireuses d’investir au Mexique.
« Nous exhortons les entrepreneurs marocains à venir au Mexique pour mieux connaître ce pays et son marché », a-t-il sugéré, invitant les entrepreneurs à venir au Mexique à partir du 9 février 2015 où se tiendra un séminaire sur le commerce africain et auquel participeront toutes les entreprises africaines désireuses de connaître le marché mexicain et de s’établir là-bas.
Les échanges économiques entre le Maroc et le Mexique sont en deçà des aspirations. En 2013, le Maroc a exporté vers le Mexique l’équivalent de 679 millions de dirhams (MDH) et a importé pour quelque 422 MDH.
La Tunisie s’apprête à sortir sur le marché financier international pour mobiliser des ressources financières additionnelles au profit du budget de l’Etat 2014, a annoncé Monia Saadaoui, directrice des finances extérieures à la Banque centrale de Tunisie (BCT).
S’exprimant en marge de la présentation du rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur la situation économique de la région MOANAP (Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan), la responsable qui n’a pas divulgué le montant, a déclaré, à l’agence TAP, que cette opération permettra à l’Etat de garantir les ressources financières qu’il n’est pas parvenu à mobiliser grâce aux soukouks islamiques (500 millions de dinars), programmés dans le cadre de la loi de finances 2014.
L’échec de cette opération d’obtention des soukouks, précise encore la responsable, est essentiellement du aux lacunes qui caractérisent le cadre juridique régissant les soukouks islamiques, lequel (cadre) ne répond pas aux normes internationales dans ce domaine
Le processus de mise en place, à l’horizon 2020, d’une monnaie unique de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), enregistre « des évolutions et des performances » importantes, a souligné le directeur général de l’Agence monétaire de l’Afrique de l’Ouest (AMAO), M. Mohamed Ben Oumar Ndiaye.
M. Ndiaye qui intervenait, récemment à Dakar, dans le cadre d’une rencontre initiée par la Fondation Rosa Luxemburg et l’Africaine de recherche et de coopération pour l’appui au développement intégral (ARCADE), a affirmé que la convergence vers cet objectif est basée sur un certain nombre d’indicateurs et critères, dont le déficit budgétaire, l’inflation et les réserves de changes.
« Nous avons des avancées très significatives concernant l’inflation qui est maitrisée et est à un chiffre pour les pays anglophones et à des taux inférieurs à 3 PC concernant les pays de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine) », a-t-il dit, relevant que pour le déficit budgétaire, l’évolution est relativement maîtrisée au niveau de la sous-région en dépit des difficultés dues à l’évolution de certaines situations externes comme l’augmentation des prix du pétrole ou des denrées alimentaires.
En 2013, la moitié des pays de la CEDEAO s’est ainsi approché des critères de convergence, a noté M Ndiaye, soulignant toutefois que ceci n’est pas suffisant pour lancer la monnaie commune.
« Il faut un certain nombre d’indicateurs et de cohérences à respecter avant de pouvoir lancer la monnaie unique au niveau de la CEDEAO en 2020 », a-t-il dit faisant état notamment du système de paiement.
Abordant les avantages de la monnaie unique, le directeur général de l’AMAO a fait état, entre autres, d’un ensemble beaucoup plus vaste et d’opportunités d’échanges pour les pays de la CEDEAO.
Les Etats membres vont également avoir plus de crédibilité en termes de négociation, sans compter la libre circulation des personnes et des biens à l’intérieur de la CEDEAO, ce qui permet aux entreprises d’avoir plus d’opportunités de financement au sein de la zone élargie, a-t-il ajouté.
Le 20 avril 2000 à Accra (Ghana), six pays ouest-africains (Gambie, Ghana, Guinée, Liberia, Nigeria, Sierra Leone) ont annoncé leur intention de créer une Union monétaire en Afrique de l’Ouest à côté de l’UEMOA.
Le projet prévoyait une fusion ultérieure de cette seconde union monétaire avec l’UEMOA, afin de faire coïncider les frontières de l’Union monétaire avec celles de la CEDEAO. Ce scénario conduirait l’UEMOA à renoncer au Franc CFA pour adopter l’ECO, nouvelle monnaie régionale dont le régime de change vis-à-vis de l’Euro et du Dollar n’est pas encore précisé.
La déclaration d’Accra était assortie de critères de convergence relatifs à l’inflation, aux finances publiques et aux réserves de change.
L’AMAO est chargée de conduire le programme de coopération monétaire de la CEDEAO et qui a pour objectif d’aboutir à une monnaie commune en 2020.(MAP).